Israël frappe le centre de Beyrouth, des civils parmi les victimes
Dans la nuit de dimanche à lundi, une frappe aérienne israélienne a touché le centre de Beyrouth pour la première fois depuis le début des tensions actuelles avec le Hezbollah. Ce raid a ciblé un immeuble résidentiel, causant la mort d’au moins quatre personnes, selon les premières informations disponibles. L’attaque s’inscrit dans une série de bombardements qui, jusqu’à présent, visaient principalement les quartiers sud de la capitale libanaise, considérés comme des bastions du Hezbollah, mouvement chiite soutenu par l’Iran.L’explosion a secoué un quartier calme de Beyrouth, bordé de magasins, et a gravement endommagé plusieurs bâtiments. Les autorités libanaises peinent encore à fournir un bilan précis. Un responsable de la Défense civile libanaise a évoqué une victime et seize blessés, tandis qu’une faction palestinienne de gauche a déclaré que trois de ses membres avaient été tués dans cette attaque.Du côté israélien, aucune déclaration officielle n’a encore été faite par l’armée. Cependant, les frappes israéliennes contre le Hezbollah et ses alliés dans la région se sont intensifiées, touchant également des cibles au Yémen, où les Houthis sont engagés. La crainte d’une escalade généralisée dans la région se fait de plus en plus pressante.Dans un contexte de violences croissantes, plus de 100 000 personnes ont déjà fui le Liban pour se réfugier en Syrie. Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a confirmé que ce chiffre avait doublé en seulement deux jours. Les réfugiés sont principalement des citoyens libanais et syriens qui cherchent à échapper aux frappes aériennes qui se multiplient.Face à l’aggravation de la crise, l’Union européenne a annoncé le déblocage de 10 millions d’euros supplémentaires en aide humanitaire pour soutenir les populations touchées au Liban. Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères, est arrivé au Liban dimanche soir, accompagnant une cargaison de 12 tonnes de matériel médical destinée à soigner un millier de blessés graves. « La France est aux côtés du Liban dans ces moments difficiles », a-t-il déclaré sur le réseau social X.Alors que les tensions continuent de monter, la communauté internationale appelle à une désescalade rapide afin d’éviter une catastrophe humanitaire encore plus importante. Le spectre d’un conflit élargi au Moyen-Orient pousse de nombreux pays à intensifier leurs efforts diplomatiques pour trouver une issue pacifique.
La rédaction