Au Togo, le gouvernement a racheté les sièges de l’UTB et d’IB BANK. L’objectif est de stabiliser ces deux banques en difficulté, qui pourtant représentent une part importante des actifs du secteur bancaire.
Le gouvernement togolais a repris l’année dernière les immeubles abritant les sièges sociaux de l’Union togolaise de banque (UTB) et de l’ancienne Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI), devenue IB Bank, après sa privatisation en 2021.
Ces deux banques bien qu’opérant tant bien que mal, cumulent à elles seules 20% des revenus bancaires du pays. Selon des sources proches de l’affaire, le rachat du siège social de l’UTB seul aurait coûté 31 milliards de FCFA, une opération confirmée par le représentant résident du Fonds monétaire International (FMI). Cependant, le FMI continue de recommander à Lomé d’envisager une privatisation après la finalisation de la restructuration de l’UTB.
En fait, l’UTB a retrouvé un peu de souffle grâce à cette acquisition et une injection de 12,6 milliards FCFA de capital supplémentaire depuis sa longue descende aux enfers dans une affaire de fonds propres insuffisants.
Selon un audit indépendant, l’institution s’approche désormais des normes de fonds propres imposées par la Commission bancaire de l’UEMOA. Pour autant, le chemin reste long : un plan de restructuration doit être adopté avant avril 2025, avec une mise en œuvre totale prévue pour octobre. Pendant cette période, l’UTB restera sous contrôle public avant une éventuelle privatisation.
Ce plan, qui devrait être calqué sur les résultats de l’audit externe mené dans la banque courant 2023, tentera de garantir la rentabilité et la stabilité de l’UTB, qui restera sous propriété publique jusqu’à, au moins, la fin de sa restructuration, précise-t-on. Le FMI encourage les autorités à reprendre les efforts de privatisation peu après, afin de réduire les risques fiscaux à long terme.
Eric K
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