Le Cadre Permanent de Concertation (CPC) a émis mercredi l’intention de solliciter le président de la République Faure Gnassingbé, en vue d’obtenir la grâce présidentielle pour les 14 opposants condamnés à 10 ans de prison. En attendant une probable libération, l’opinion retient son souffle.
Sur le dossier des 14 opposants condamnés lundi par le Tribunal de Lomé, Pouvoir et Opposition se sont tiraillés sur le statut des condamnés. Tandis que le gouvernement martèle qu’ils sont des détenus de droit commun condamnés pour des actes répréhensibles par la justice, l’opposition de son côté, considère les condamnés comme des prisonniers politiques.
Finalement, grâce au Cadre Global de Concertation (CPC), une entente a été trouvée avec le Pouvoir sur le statut de “personnes arrêtées à l’occasion d’événements de nature politique”. La démarche n’a été initiée qu’après la condamnation afin de respecter la séparation des pouvoirs. A l’issue de cette démarche, le Chef de l’Etat est très attendu pour prononcer la grâce présidentielle.
Si c’est une démarche légale souvent exercée dans le cas d’espèce, le Président de la République, Faure Gnassingbé se servira de la Constitution pour invoquer le droit à la grâce présidentielle. Il ne serait pas souhaitable que la démarche cherche uniquement à ressembler à un autre dossier où la grâce présidentielle a été accordée.
Mais le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé dans sa magnanimité, pourra également accorder la grâce aux 14 prisonniers condamnés à 10 ans de réclusion.
Le tribunal avait rendu son verdict lundi après le jugement de ces opposants, accusés de complots, d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de groupement de malfaiteurs et de destruction volontaire lors d’une manifestation de l’opposition en 2018.
Une grâce présidentielle de la part du Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, serait une bonne chose pour le climat socio-politique du pays à quelques jours des Sénatoriales.
Eric K
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