Dès le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, un groupe consultatif dirigé par Elon Musk a pris en main un vaste programme de réforme de l’administration fédérale. Baptisé « Doge », en référence au dogecoin, cette initiative vise à réduire drastiquement les dépenses publiques et à réorganiser plusieurs agences gouvernementales.
Un programme ambitieux piloté par Elon Musk
Nommé à la tête du département de l’Efficacité gouvernementale, Elon Musk travaille en étroite collaboration avec l’ex-candidat républicain Vivek Ramaswamy. Bien que présenté comme un département, Doge n’a pas de statut officiel et fonctionne comme un organe consultatif bénéficiant d’un accès direct à la Maison-Blanche.
Musk et Ramaswamy agissent en tant que bénévoles extérieurs et ne sont pas des employés fédéraux, bien que Musk ait récemment été désigné employé spécial du gouvernement à titre non rémunéré.
Des réformes radicales en préparation
Les premières actions de Doge suggèrent des coupes budgétaires massives. Musk a annoncé que l’objectif initial de 2 000 milliards de dollars d’économies serait difficile à atteindre, mais il prévoit de réduire les réglementations fédérales, d’opérer des licenciements massifs et de fermer certaines agences.
Parmi les cibles annoncées figurent les départements de lEducation et de la Défense, ainsi que l’USAID, l’agence en charge du développement international, dont la fermeture est déjà en cours.
Lors d’un gala à Mar-a-Lago, Ramaswamy a évoqué des suppressions de postes à grande échelle, affirmant que Musk ne se contenterait pas de réformes progressives mais opérerait une restructuration radicale, comparable à une « tronçonneuse » appliquée à la bureaucratie fédérale.
Un projet controversé sous surveillance
Les actions de Doge suscitent une vive controverse. L’accès du groupe à des bases de données sensibles, notamment celles relatives aux paiements gouvernementaux, fait l’objet d’une enquête. Le département du Trésor a temporairement restreint son accès pour des raisons de confidentialité.
Par ailleurs, la légalité des mesures envisagées, notamment la réduction des dépenses fédérales d’un tiers, est remise en question par des experts, qui rappellent que certaines coupes nécessiteraient une intervention législative.
Une échéance fixée pour 2026
Doge devra mener ses réformes avant le 4 juillet 2026, date symbolique fixée par Donald Trump pour marquer les 250 ans de l’indépendance des Etats-Unis. Le programme rappelle la Commission Grace, créée par Ronald Reagan dans les années 1980, mais dont la majorité des recommandations n’ont jamais été appliquées.
Si certaines propositions, comme la réduction des dépenses militaires, trouvent un écho favorable même parmi des élus démocrates, l’ampleur du projet et son cadre juridique incertain suscitent scepticisme et opposition. L’avenir de Doge reste incertain, et son efficacité dépendra de la capacité de Musk et de son équipe à surmonter les obstacles administratifs et législatifs qui se dressent sur leur route.
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