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Bob Marley : une empreinte indélébile, de la lutte contre l’injustice de la Jamaïque à l’Afrique

11 mai 1981 – 11 mai 2025. Quarante-quatre ans après sa mort, Bob Marley demeure plus vivant que jamais. Au-delà de la musique, il incarne une voix universelle pour la liberté, la justice et la résistance…

Robert Nesta Marley, de son vrai nom, s’est éteint le 11 mai 1981 à l’âge de 36 ans, emporté par un cancer généralisé. Pourtant, sa mort n’a pas eu raison de son message. Bien au contraire. En quarante années, sa voix n’a cessé de traverser les générations, les frontières et les luttes. Plus qu’un artiste, Bob Marley fut un symbole. Un messager des peuples opprimés, une conscience engagée dans les luttes sociales, et une figure mystique dans la culture rasta.

Né en Jamaïque d’un père blanc britannique et d’une mère noire jamaïcaine, Marley grandit au cœur des inégalités raciales et économiques. De ces blessures naît une musique habitée, à la fois rageuse et pleine d’espoir. Avec ses groupes The Wailers, puis Bob Marley and the Wailers, il offre au reggae ses lettres de noblesse et l’élève au rang de langage universel de résistance. Chacune de ses chansons porte un message. Redemption Song est une prière de libération. Get Up Stand Up un appel à se dresser face à l’injustice. No Woman No Cry une berceuse populaire, mais aussi un chant de résilience.

Ce qui distingue Marley des autres artistes, c’est son engagement politique sans ambiguïté. Au cœur des violences politiques qui secouaient la Jamaïque dans les années 1970, il n’hésite pas à utiliser sa voix pour prôner la paix. Le 22 avril 1978, lors du mythique « One Love Peace Concert« , il parvient à faire monter sur scène les deux leaders politiques rivaux, Michael Manley et Edward Seaga, leur faisant se serrer la main devant des milliers de spectateurs. Un geste fort, presque prophétique, qui marquera à jamais l’histoire du pays.

Au-delà de la Jamaïque, Marley s’est fait le chantre du panafricanisme. Inspiré par les discours de Hailé Sélassié, figure centrale de la foi rasta, il considérait l’Afrique comme la mère patrie à libérer de toutes formes d’oppression. Il a chanté pour la liberté du Zimbabwe, dénoncé l’apartheid, et plaidé pour l’unité du continent africain. Son engagement n’était ni marketing, ni passager : il était viscéral.

Sa lutte ne se limitait pas à des frontières géographiques. Elle s’étendait à la liberté des opprimés, à la quête d’une justice sociale et économique pour les déshérités, et à la rédemption des peuples. Marley a toujours cru que la musique pouvait être un outil de transformation sociale. Africa Unite, War, Exodus, Buffalo Soldier… autant de morceaux qui interrogent et dénoncent les injustices du monde, invitant à une prise de conscience collective.

Quarante-quatre ans après sa disparition, l’héritage de Bob Marley continue d’alimenter débats et réflexions. Si pour certains il reste un symbole de lutte et de spiritualité, d’autres préfèrent s’en tenir à l’artiste musical et à son répertoire universel. Son parcours, son discours et son influence suscitent encore aujourd’hui lectures multiples et interprétations diverses. À chacun de s’y retrouver.

Amen TEWOU

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