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Kwassi Klutsè : l’ancien Premier ministre s’éteint, un débat se ravive

L’ancien Premier ministre togolais, Kwassi Klutsè, est décédé à l’âge de 78 ans. L’annonce de son décès, survenue le dimanche 19 mai 2024, a ravivé les discussions autour de la microfinance « Investir dans l’humain » (IDH), qu’il avait fondée.

Kwassi Klutsè, originaire d’Agbelouvé, a servi comme Premier ministre sous la présidence de Gnassingbé Eyadéma de 1996 à 1999. Avant cela, il avait occupé le poste de ministre de la Planification et du Développement territorial. De 1999 à 2007, il siégeait en tant que député à l’Assemblée nationale.

Transition vers l’entrepreneuriat

Après sa carrière politique, Klutsè s’était tourné vers le secteur privé. Il a fondé une université privée et lancé la microfinance IDH-Togo. Cette institution visait à soutenir les petites entreprises et les individus en leur offrant des services financiers accessibles.

La chute d’IDH-Togo

En 2010, IDH-Togo a fait faillite, entraînant la perte des économies de nombreux déposants, principalement des femmes commerçantes et d’autres groupes vulnérables. L’institution a été placée sous administration provisoire après un audit ordonné par le ministre de l’Économie et des Finances. Toutes les structures de gestion d’IDH ont été dissoutes, et la société a été mise sous tutelle dans l’attente d’une restructuration.

Une incertitude pour les victimes

Depuis l’effondrement d’IDH-Togo, les déposants n’ont reçu aucune compensation. Le décès de Kwassi Klutsè a remis cette question en lumière, laissant les milliers de victimes dans l’incertitude quant à la récupération de leurs fonds. Les membres de la microfinance, créée en 2000, continuent d’espérer un remboursement pour relancer leurs activités.

Bien que Kwassi Klutsè ait contribué significativement à la vie politique et économique du Togo, la débâcle d’IDH-Togo demeure une tâche sombre sur son parcours. Le gouvernement et les autorités compétentes sont maintenant face à la tâche délicate de résoudre cette crise financière et de restaurer la confiance des citoyens dans les institutions financières.

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