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TOGO/CRISE: "La crise ralentit de développement économique et social mais il n'appartient pas à la France de se prononcer sur les modalités", selon Marc Vizy

« Cette crise politique ralentit le développement économique et social », à tout prendre, c’est l’avis que l’Ambassadeur de France au Togo, Marc Vizy, a sur la crise politique togolaise.
Dans une intervention lors de la célébration le 14 Juillet dernier de l’anniversaire de la révolution française, il ne s’est pas privé de donner son opinion sur toute la situation politique au Togo.
« Dans son discours du 14 juillet 2017, mon prédécesseur faisait part de ses espérances pour le Togo. La première d’entre elle touchait à la réalisation des réformes politiques et constitutionnelles. Etant arrivé au Togo au début du mois de septembre 2017, je n’ai pu que constater l’actualité de ce sujet et les attentes qu’il suscite dans le pays. En l’espace de 10 mois, j’ai vu émerger des blocages, des divisions, des violences parfois, mais également des regroupements, des convergences, des propositions de sortie de crise et puis un dialogue », introduit M. Vizy. Aussi, a-t-il poursuivi qu’ « il revient aujourd’hui aux facilitateurs de la CEDEAO la tâche d’opérer la synthèse des événements et discussions de ces derniers mois. Les recommandations issues de ce travail devront permettre l’aboutissement des réformes sur le principe desquelles tous les acteurs s’entendent, mais sur les modalités desquelles les vues peuvent diverger ».
Et à ceux qui pourront toujours espérer, après les derniers propos du président Emmanuel Macron, en une implication directe de la France dans la résolution de la crise politique actuelle, le diplomate français a signifié qu’ « il n’appartient évidemment pas à la France de se prononcer sur ces modalités, encore moins sur les choix que les Togolais seront les seuls à pouvoir faire mais, comme l’a récemment déclaré le Président Macron, ‘‘le statu quo n’est pas possible’’ ». Toutefois, il regrette le fait que « cette crise politique ralentit le développement économique et social que tous les Togolais attendent ».
« Le communiqué diffusé à l’issue de la dernière session de dialogue inter-togolais a ouvert des pistes, et les recommandations qui suivront, dans deux semaines, lors du prochain sommet de la CEDEAO, seront déterminantes pour le Togo », assure-t-il avant de conclure que « la France a bon espoir qu’elles permettent de débloquer la situation et a pleinement confiance dans le travail de la CEDEAO et de ses facilitateurs qui ont su se montrer à l’écoute des deux parties » et qu’il convient « de saluer les efforts des présidents du Ghana Nana AKUFO-Addo et de Guinée, Alpha Condé ». (TLG/2018)

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