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TOGO: Les populations de Kanté ont massivement répondu à l'appel à manifester

Malgré une forte présence militaires dans toute la ville de Kanté, les populations ont bravé la peur et sont sorties massivement pour manifester, a constaté Aspamnews.
Les associations des jeunes étaient mobilisées dans chaque canton et dans chaque quartier de Kantè.
« Arrivés au niveau de la Station Oando, nous étions entrain de discuter avec la foule à propos du caractère pacifique et citoyen de la marche quand soudain, M. TEKANDO surgit de nul part et commence à agresser les responsables du MIK sur le terrain », a déclaré un manifestant.
Ces responsables, selon toujours ce manifestant, ont compris que c’était un plan bien ourdit pour amener les militaires à intervenir. Il y’a avait une dizaine de bérets rouges et de gendarmes assis dans la station en attente d’intervenir.
Lorsque la foule s’est attroupée autour de TEKANDO, les gendarmes, appuyés par les bérets rouges ont commencé à tirer des gaz lacrymogènes et à frapper tous ceux qui étaient là.
« Retenez que M. TEKANDO est un menuisier de formation et de profession, ancien Président de la Chambre Préfectorale de Métiers de la Kéran, devenu subitement caissier au poste de péage SAFER de Défalé. À cause de ce poste, il est prêt à tout. Vivement que tout le monde comprenne que la marche des indignés n’est dirigée contre personne », a expliqué M. Akonaro.
La Présence d’un Employé de la SAFER pour semer les troubles se justifie par le fait que le MIK réclame que le poste de péage SAFER de Défalé qui est sur le territoire de la Kéran, revienne de droit à la préfecture de la Kéran.
Le Directeur de la SAFER qui est un natif de la Kéran aurait tout intérêt à envoyer un employé de sa société semer des troubles pour disperser la foule, car il occuperait ce poste de Directeur, grâce à un ancien Ministre originaire de Défalé, donc pour garder son poste de Directeur de la SAFER, il choisit d’offrir le poste de Péage au canton de Défalé. M. TEKANDO est actuellement gardé par des gendarmes.
« Nous nous indignons contre l’état de notre hôpital qui est mouroir, notre terrain de foot dont la tribune coule depuis longtemps, les marchés en paille qui provoquent des incendies. Le Chantier de la Nationale N° 1 abandonné par la Société EBOMAF est source d’accidents. Nous sommes indignés, mais nous sommes encore plus indignés qu’au lieu de prendre en considération nos revendications, le Préfet de la Kéran a choisi la force pour réprimer la population. Nous sommes encore plus indignés qu’avant, car nos frères et sœurs ont bastionnés pour avoir réclamé un hôpital avec bloc opératoire », ajouté notre manifestant, tout en colère.
« Maintenant, étant blessés, ils se feront soigner où ? », lance avec consternation un autre manifestant. Telle est la situation qui prévaut à Kantè, avec des militaires postés à des endroits stratégiques en nombre. Selon nos sources, ce lundi matin les forces de l’ordre sont encore présences dans la ville, qui toujours est en état de siège. (FAK/2018)
 

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