BANJUL, 10 AVRIL (ASPAMNEWS)- Le Parti national pour le peuple (NPP), la formation politique du président gambien, Adama Barrow, est arrivé en tête des élections législatives de samedi en faisant élire 18 députés, sans toutefois obtenir la majorité à l’Assemblée nationale, indiquent les résultats publiés par la commission électorale indépendante (IEC).
Durant la nuit de samedi à dimanche, le président de l’IEC, Alieu Momar Ndjie, a publié les résultats des 53 circonscriptions électorales du pays. Le principal parti d’opposition, l’UDP, dirigé par l’avocat et militant des droits de l’homme Ousainou Darboe, est arrivé deuxième avec 15 sièges. Le NRP, la formation politique de l’actuel ministre de la Culture et du Tourisme, Hamath Bah, parti seul aux élections, a obtenu quatre sièges parlementaires. Le PDOIS, que dirige Halifa Sallah, un ancien président de l’Assemblée nationale, s’est contenté de deux sièges.
L’APRC, le parti de l’ex-chef de l’Etat, Yahya Jammeh, conduit aux élections législatives par Fabakary Tombong Jatta, a également fait élire deux députés.
Onze listes indépendantes ont obtenu 11 sièges à l’Assemblée nationale, soit un député pour chacune.
Adama Barrow, réélu en décembre dernier, est autorisé par la Constitution gambienne à nommer cinq des 58 membres du parlement, dont le président. Son parti est obligé de s’allier aux élus de l’opposition et/ou des listes indépendantistes pour constituer une majorité parlementaire.
Réforme de la Constitution
Le nouveau Parlement doit prêter serment jeudi. Le président Barrow, ancien promoteur immobilier de 57 ans, est confronté à des défis d’ampleur : hausse des prix, pénuries, réconciliation nationale, lutte contre la corruption.
Il a promis avant la fin de son mandat une réforme de la Constitution réclamée par les partenaires internationaux de la Gambie, avec une limitation du nombre de mandats présidentiels. Il est appelé à se prononcer dans les prochaines semaines sur les recommandations d’une commission chargée d’enquêter sur les crimes commis par l’État et ses agents sous la dictature de Yahya Jammeh. La commission lui a remis en novembre un rapport préconisant que les responsables soient jugés.
Rappelons que quelque 957.167 électeurs étaient appelés à voter dans 1.555 bureaux pour élire au suffrage universel 53 députés. Au total, 246 candidats investis par 12 partis politiques et 95 coalitions indépendantes ont pris part au scrutin. (ESF/2022)
Les commentaires sont fermés.