OUAGADOUGOU, 22 DECEMBRE (ASPAMNEWS)-Plusieurs sources concordantes ont confirmé l’information indiquant que les ressortissants français avaient montré « un intérêt pour les activités des Forces de défense et de sécurité (FDS) ». « Ils se sont rapproché de plusieurs soldats et ont posé de nombreuses questions sur leurs sorties et entrées, les sites de formation, les équipements… C’est ce qui a éveillé nos soupçons », a soutenu une source.
En effet, deux citoyens français interpellés pour activités d’espionnage, ont été expulsés du territoire burkinabè, dans la nuit du 17 au 18 décembre 2022, selon nos sources sûres.
Selon nos informations, c’est l’intérêt des deux citoyens R.C et N.S aux activités des Forces de défense et de sécurité burkinabè (FDS), qui a permis de les identifier avant de les expulser.
Une autre a expliqué que le consulat général de France, basé à Ouagadougou, a adressé une note verbale, le samedi 17 décembre, dans la matinée, au ministère des Affaires étrangères pour lui faire part de l’arrestation de deux ressortissants français.
Dans la note, le consulat a exigé à connaitre la date réelle et les raisons de leur interpellation et leur lieu de détention. Aucune réponse ne lui a été donnée, a ajouté notre source qui a affirmé que le gouvernement a ordonné leur expulsion du pays.
Ce n’est pas la première fois que la France est accusée d’ « espionner l’armée ». En novembre 2019, l’Etat-major des armées avait mis garde contre le survol de son territoire par des avions militaires français après que des « aéronefs non identifiés » aient survolé des bases et zones d’opération de l’armée burkinabè.
Des instructions avaient été données aux soldats de les « considérer comme ennemis et les traiter comme tels ». L’expulsion des deux citoyens français intervient en plein brouille diplomatique entre le Burkina et la France.
Depuis le 30 septembre 2022, des manifestants s’en sont pris à plusieurs reprises aux enseignes diplomatiques français. Ils exigent aussi le départ des soldats français basés à Ouagadougou, sur fond de réclamation de la Russie. (SPM/2022)
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