Procès Madjoulba : réquisition de peines sévères pour le général Abalo Kadangha

Lors de la dernière audience du procès Madjoulba, qui s’est tenue le 03 novembre 2023, des éléments factuels liés à la scène du crime ont été présentés, ainsi que les téléphones portables des accusés. Le procureur a réclamé une peine de 50 ans de réclusion criminelle à l’encontre du général Abalo Kadangha. Toutefois, des désaccords sont apparus concernant la date des plaidoiries entre les avocats de la défense et les juges.

Le ministère public a exposé des preuves matérielles liées à la scène du crime, mises sous scellés, ainsi que les téléphones portables des accusés lors de l’audience de vendredi. Sur la base de ces éléments, le procureur près du tribunal militaire n’a laissé planer aucun doute sur la culpabilité des accusés et a requis de lourdes peines de réclusion criminelle.

Le général de division Abalo Kadangha et le caporal-chef Yendoukoa Songunine, chauffeur du feu colonel Bitala Madjoulba, font face à une réquisition de 50 ans de réclusion criminelle. Le colonel Ali Kodjo, qui était commandant du GAFA central au moment des faits, risque jusqu’à 40 ans de réclusion criminelle.

Les commandants Bouwè et son adjoint Atèkpè, qui dirigeaient l’Unité de sécurité militaire (l’USM), risquent quant à eux 30 ans de réclusion criminelle, de même que la soldate Akouna, secrétaire permanente lors de l’assassinat du colonel Madjoulba.

Le lieutenant-colonel Agbonkou, adjoint du colonel Madjoulba au moment des faits, est passible d’une peine de 3 ans et pourrait également perdre un grade, bien qu’une réintégration dans les effectifs des Forces armées togolaises soit envisageable.

Suite à ces réquisitions sévères, une suspension de séance a été observée, et le président du tribunal a proposé de reprendre le procès le samedi 4 novembre à 9 heures. Cependant, les avocats de la défense ont émis des objections, préférant que les plaidoiries débutent le 6 novembre.

Ce désaccord entre les juges et les avocats soulève des interrogations quant à la date effective de la prochaine audience et à la garantie du droit à la défense des accusés.

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