Togo : les FDR refusent de siéger au Parlement

Le parti Forces démocratiques pour la République (FDR) a annoncé, le 01 juin 2024, que son président, Dodji Apevon, récemment élu lors des législatives du 29 avril, ainsi que trois conseillers régionaux du parti, ne siégeront pas à l’Assemblée nationale togolaise. Cette décision marque une opposition claire à la nouvelle Constitution, largement contestée par la population.

Au lendemain de l’annonce des résultats provisoires par la Ceni, les FDR avaient déjà exprimé des doutes quant à l’intégrité du scrutin, dénonçant des fraudes. Toutefois, l’évolution des événements les a poussés à adopter une position plus radicale. Pour le parti, prendre place au sein de l’actuel parlement équivaudrait à reconnaître la légitimité de cette nouvelle constitution.

Dodji Apevon a vivement critiqué la manière dont la nouvelle Constitution a été introduite, soulignant que son contenu était inconnu du public jusqu’au jour même de la rentrée parlementaire.

Le FDR considère que la participation de ses députés à l’Assemblée nationale légitimerait de facto cette Constitution contestée, rendant inefficaces les efforts visant à son retrait.

En cohérence avec cette décision, les FDR ont également refusé de laisser leurs trois conseillers régionaux siéger. Cette démarche s’aligne avec leur contestation des résultats du scrutin du 29 avril.

Pour Me Dodji Apevon, cette révision constitue un nouveau coup d’Etat constitutionnel orchestré par un régime qu’il qualifie de « monarchique », ayant pris en otage le pays depuis près de 60 ans. Cette déclaration des FDR intervient après que l’Alliance nationale pour le changement (ANC), dirigée par Jean-Pierre Fabre, ait également confirmé son refus de siéger à l’Assemblée nationale, optant pour une lutte continue contre le pouvoir en place.

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