Attaque jihadiste à Bamako : un lourd bilan encore officieux

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Le Mali n’a toujours pas communiqué de bilan officiel après la double attaque du 17 septembre 2024, menée à Bamako par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Jnim), affilié à al-Qaïda. Deux cibles militaires ont été touchées : l’école de gendarmerie de Faladié et une base militaire proche de l’aéroport. Les autorités maliennes de transition ont seulement reconnu « quelques pertes en vies humaines », mais des sources sécuritaires locales avancent un chiffre de plus de 70 morts.

Parmi ces victimes, une vingtaine de personnes auraient péri lors de l’attaque contre la base militaire de l’aéroport, tandis que le reste des pertes aurait eu lieu à l’école de gendarmerie, où les assaillants ont frappé dans la nuit, prenant de court les élèves gendarmes dans leur sommeil. Le nombre de blessés dépasse les 200, certains ayant succombé à leurs blessures par la suite.

Les informations précises sur la répartition des victimes entre gendarmes, soldats et civils n’ont pas encore été fournies. Le Jnim a revendiqué l’attaque, affirmant avoir infligé « de lourdes pertes » aux forces maliennes et aux « mercenaires de Wagner », présents selon eux au Mali.

Une cérémonie d’obsèques est prévue dans l’après-midi au camp de la gendarmerie de Bamako. Elle pourrait être l’occasion pour les autorités de révéler enfin un bilan plus précis. Cependant, la politique des dirigeants maliens, alignée sur celle de leurs alliés nigériens et burkinabè de l’Alliance des États du Sahel (AES), a jusqu’ici consisté à limiter les informations sur les pertes causées par les groupes armés. Cela viserait, selon eux, à éviter de démoraliser les troupes et de servir la propagande des groupes jihadistes.

Sur le plan international, l’Union africaine a fermement condamné ces attaques dans un communiqué, exprimant ses condoléances aux forces maliennes et à leurs familles. L’UA a également appelé à renforcer la coopération régionale et internationale dans la lutte contre le terrorisme. Le Tchad a également exprimé sa solidarité avec le Mali, dénonçant des « actes barbares » ayant fait de nombreuses victimes.

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