Liberté de la presse en RDC : plus de 500 atteintes aux médias sous le mandat de Félix Tshisekedi

L’organisation Journaliste en danger (JED) a publié un rapport alarmant mettant en évidence plus de 500 atteintes contre les médias et cinq journalistes tués au cours du mandat du président Félix Tshisekedi en République démocratique du Congo (RDC). Ces révélations interviennent à la veille de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.

Le quinquennat de Félix Tshisekedi, marqué par des espoirs pour la presse congolaise après le long règne de Joseph Kabila, n’a pas tenu ses promesses en matière de liberté de la presse. Bien que le président se soit engagé à faire des médias un « véritable 4e pouvoir, » JED constate que peu d’actions significatives ont été entreprises pour garantir la sécurité des journalistes sur les plans politique, judiciaire et sécuritaire, malgré l’adoption d’une nouvelle loi sur la presse.

Selon le rapport annuel de JED

Au moins 523 incidents touchant les médias ont été recensés au cours des cinq dernières années. Cela inclut plus de 160 arrestations, plus de 130 cas de menaces ou de violences physiques, ainsi que 123 cas de médias « attaqués, fermés ou d’émissions interdites. »

Les cinq journalistes tués au cours de cette période l’ont été dans les provinces de l’Est, une région en proie à des violences perpétrées par des groupes armés, indique Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de JED. Actuellement, au moins trois journalistes sont emprisonnés en RDC, dont Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant pour JED en RDC, détenu depuis le 8 septembre. De nombreuses organisations et personnalités réclament sa libération inlassablement. La situation met en évidence les défis persistants auxquels sont confrontés les journalistes congolais malgré l’espoir suscité par l’arrivée de Félix Tshisekedi à la présidence.

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