Elections au Sénégal : des tensions éclatent avant le premier tour

La campagne électorale au Sénégal est entrée dans une phase tendue alors que le pays se prépare pour le premier tour de l’élection présidentielle le 24 mars prochain. Malgré les efforts des candidats pour convaincre les électeurs, la controverse entoure la participation de certains d’entre eux, notamment Bassirou Diomaye Faye du parti dissous Pastef.

Bassirou Diomaye Faye, numéro 2 du Pastef, a été privé de son temps d’antenne à la télévision publique RTS, suite à une décision du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Cette décision fait suite au fait que Faye est actuellement en détention préventive. Son directeur de campagne a tenté de lire une déclaration signée du candidat, mais le CNRA a ordonné le retrait de la vidéo, créant ainsi une polémique sur l’égalité des candidats en période électorale.

Le Pastef dénonce cette action comme une violation de la loi électorale et envisage de prendre des mesures légales pour contester la décision du CNRA. Pendant ce temps, le parti démocratique sénégalais (PDS) du candidat recalé Karim Wade prévoit de saisir la Cour suprême pour violation de la loi électorale, notamment en ce qui concerne la durée de la campagne électorale et la convocation du corps électoral.

La question demeure de savoir si la Cour suprême se déclarera compétente pour statuer sur ce recours et si cela aura un impact sur le calendrier électoral. Cependant, selon certains juristes, seule le Conseil constitutionnel est compétent pour les questions relatives à l’élection présidentielle, et ce dernier a déjà validé la date du scrutin pour le 24 mars.

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