L’organisation Human Rights Watch (HRW) a accusé l’armée burkinabè d’avoir sommairement exécuté au moins 223 civils, dont 56 enfants, dans deux villages du Nord du pays le 25 février 2024.
Selon les détails fournis par HRW, 44 personnes, dont 20 enfants, ont été tuées à Nondin, tandis que 179 autres, dont 36 enfants, ont perdu la vie à Soro, tous deux situés dans le district de Thiou, province du Yatenga.
Les témoins ont décrit un scénario similaire dans les deux villages, avec l’arrivée des soldats après le passage de groupes terroristes. Les villageois ont été accusés de complicité, rassemblés par groupes et abattus sans discernement.
HRW exhorte les autorités burkinabè à ouvrir une enquête approfondie avec le soutien de l’Union africaine et des Nations unies pour garantir l’indépendance et l’impartialité de l’enquête.
Cette tragédie n’est malheureusement pas un incident isolé. En visite à Ouagadougou fin mars 2024, le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a souligné une situation sécuritaire alarmante.
En 2023, le Bureau des Nations unies aux droits de l’homme a documenté 1335 violations des droits humains, avec au moins 3800 victimes civiles. Le projet ACLED a enregistré plus de 8000 décès liés au conflit en 2023, avec plus de 430 autres en janvier 2024 seulement.
Avec ApaNews
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