Guerre en Ukraine: échanges de tirs et explosions à Kiev
KIEV, 25 FÉVRIER (ASPAMNEWS)- L’Ukraine est visée depuis jeudi par une terrible offensive militaire russe tous azimuts. Sans option militaire, la communauté internationale multiplie les réunions de crise et les sanctions économiques contre Moscou.
— Au soir de l’invasion russe de son pays, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé la mobilisation militaire générale. D’après plusieurs médias, près de 10 000 fusils ont été distribués à la population de Kiev jeudi.
— Cible de tirs de missiles sporadiques jeudi, la capitale, Kiev, est aujourd’hui le théâtre d’affrontements au sol. Des échanges de tirs et explosions ont été entendus depuis le centre-ville. Le ministère ukrainien de la Défense demande aux civils de prendre les armes.
— Dans le sillage des Etats-Unis, l’Union européenne a adopté dans la nuit un nouveau paquet de sanctions économiques contre le régime de Vladimir Poutine.11h45
L’UE prépare d’autres sanctions contre Moscou «en urgence». L’Union européenne prépare en urgence de nouvelles sanctions contre la Russie après avoir approuvé jeudi un deuxième paquet de mesures, a annoncé vendredi le président du Conseil européen Charles Michel, qui s’est entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. «Deuxième vague de sanctions aux conséquences massives et sévères politiquement convenues hier soir. D’autres mesures sont en cours de préparation urgente», a-t-il déclaré sur Twitter. Volodymyr Zelensky a appelé vendredi l’UE à renforcer ses sanctions contre la Russie pour la punir de son invasion de l’Ukraine.11h42
L’Espagne évacue son ambassadrice et une centaine de ressortissants. L’Espagne a annoncé avoir évacué vendredi matin de Kiev son ambassadrice et son personnel diplomatique, ainsi qu’une centaine de ressortissants espagnols restés en Ukraine, face à l’avancée des troupes russes vers la capitale ukrainienne. «Les derniers membres du personnel de l’ambassade d’Espagne sont en train de quitter» la ville avec l’ambassadrice Silvia Cortés, a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, dans des interviews à la chaîne de télévision Antena 3 et à la radio Cope.11h39
L’armée ukrainienne affirme avoir repris Gostomel. L’état-major de l’armée a dit avoir repris le contrôle de l’aéroport militaire d’Antonov à Gostomel, aux portes de Kiev, et qui était tombé jeudi lors d’un assaut des forces russes. «Une unité tactique des forces de défense tient l’aérodrome de Gostomel où les troupes aéroportées russes avaient pénétré hier», ont indiqué les autorités. L’AFP n’était pas en mesure de confirmer cette information.11h33
Le Kremlin promet des répliques «symétriques ou asymétriques» aux sanctions de l’Occident. Le Kremlin a promis vendredi des répliques «symétriques ou asymétriques» aux sanctions imposées par l’Occident à la Russie en réaction à l’invasion russe de l’Ukraine. «Les mesures de riposte suivront, bien évidemment», a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «A quel point elles seront symétriques ou asymétriques, cela va dépendre de l’analyse des restrictions» imposées à la Russie, a-t-il ajouté.11h26
La Russie dit vouloir «libérer les Ukrainiens de l’oppression». Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a assuré vendredi que l’objectif de l’invasion russe de l’Ukraine était de «libérer» les Ukrainiens «de l’oppression», laissant entendre que Moscou comptait renverser le pouvoir en place. «Le président Poutine a pris la décision de cette opération militaire spéciale de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine pour que, libérés de cette oppression, les Ukrainiens puissent librement choisir leur avenir», a-t-il dit, lors d’une rencontre avec des responsables séparatistes prorusses de l’Est ukrainien.11h21
Plus de 1 800 protestataires anti-guerre arrêtées en Russie. Plus de 1 800 manifestants contre la guerre en Ukraine ont été arrêtés en Russie, a déploré le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme vendredi, et a demandé la libération de ceux qui sont encore détenus. «Arrêter des personnes qui exercent leurs droits à la liberté d’expression ou de réunion pacifique constitue une privation arbitraire de liberté. Nous appelons les autorités à assurer la libération immédiate de toutes les personnes détenues arbitrairement pour avoir exercé ces droits», a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani.11h10
Des échanges de tirs et des explosions dans le centre-ville de Kiev. Des combats étaient en cours vendredi dans le quartier d’Obolon, a constaté un journaliste de l’AFP, et plusieurs détonations sourdes étaient aussi entendues depuis le centre-ville. Le ministère ukrainien de la Défense a indiqué sur sa page Facebook qu’il s’agissait d’une opération de sabotage des forces russes menée par un commando de soldats en reconnaissance.
Dans ce même message, le ministère ukrainien demande aux civils du quartier de prendre les armes. «Nous demandons aux citoyens de nous informer des mouvements ennemis, faites des cocktails Molotov, neutralisez l’occupant !», est-il écrit dans ce message.11h02
La ville de Lyon prête à accueillir des réfugiés ukrainiens. La ville de Lyon se prépare «à accueillir des réfugiés ukrainiens ou des pays voisins» en identifiant des lieux et en étudiant les modalités d’accueil, a déclaré vendredi Gregory Doucet, maire écologiste de Lyon. «Bien évidemment, tout ça se fait en coordination avec les autorités nationales, concrètement ici on travaille avec la préfecture pour identifier des lieux mais aussi des modalités d’accueil», a-t-il dit sur la radio France Info en rappelant que sa ville avait déjà accueilli des réfugiés afghans au moment du retrait des troupes américaines, en septembre dernier.10h57
Hidalgo rencontre des ressortissants ukrainiens. Initialement, la candidate du PS devait passer la matinée à Cergy pour parler sécurité avec l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve. Mais face à l’invasion russe de l’Ukraine, la maire de Paris a bousculé son agenda. Exit le national, l’édile rencontrera finalement dans la matinée des ressortissants ukrainiens (toujours avec Cazeneuve). «C’est un autre angle que celui de la condamnation. On est dans du concret, l’objectif est de trouver des vraies solutions. Humanitaires etc…», souffle-t-on dans l’entourage de la candidate. Le rendez-vous a lieu rue d’Odessa dans le 14e. Pour le symbole.10h54
La finale de la Ligue des champions déplacée de Saint-Pétersbourg au Stade de France. La finale de la Ligue des champions a été déplacée au Stade de France à Saint-Denis, le 28 mai, a annoncé vendredi l’UEFA, qui a retiré son organisation à Saint-Pétersbourg, en réaction au début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. L’enceinte située au nord de Paris a accueilli en 2006 cette affiche de prestige, gagnée alors par le FC Barcelone contre Arsenal.10h49
Les forces russes approchent de Kiev depuis le nord-est et l’est. Des troupes russes approchaient vendredi de Kiev depuis le nord-est et l’est, une avancée qui s’ajoute à l’offensive depuis le nord annoncée plus tôt dans la matinée, selon la page Facebook de l’état-major de l’armée ukrainienne. «L’ennemi ayant été repoussé par les défenseurs de Tcherniguiv, il cherche à contourner la ville pour attaquer la capitale. Pour cela, il se jette dans la direction Kosoltets-Brovary et Konotop-Nejine-Kiev. Konotop est tombé», selon cette source.10h39
L’agence nucléaire ukrainienne note une augmentation des niveaux de radiations à Tchernobyl. L’agence nucléaire ukrainienne a enregistré ce vendredi une augmentation des niveaux de radiations sur le site de Tchernobyl. Les experts n’ont pas communiqué les données exactes mais font savoir que cette intensification est probablement due à l’activité d’équipements militaires lourds dans la zone, soulevant des poussières radioactives.
Une session extraordinaire du conseil des ministres de l’Intérieur de l’UE ce week-end. Une session extraordinaire du conseil des ministres de l’Intérieur des vingt-sept pays de l’Union Européenne se tiendra ce week-end pour «évoquer les réponses concrètes à apporter à la situation en Ukraine», a annoncé vendredi le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin dans un tweet. «Plusieurs sujets seront à l’ordre du jour, parmi lesquels la réponse européenne à l’impact humanitaire et sécuritaire, ainsi que les mesures de rétorsion», précise un conseiller de l’exécutif.10h13
Le président ukrainien appelle l’UE à alourdir les sanctions contre la Russie. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé vendredi l’Union européenne à renforcer les sanctions contre la Russie pour la punir de son invasion de l’Ukraine. «Toutes les possibilités de sanctions n’ont pas encore été épuisées. La pression sur la Russie doit augmenter. C’est ce que j’ai dit» à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a déclaré Volodymyr Zelensky sur Twitter.
La Russie interdit tous les avions liés au Royaume-Uni de son espace aérien. La Russie a annoncé vendredi l’interdiction de son espace aérien à tous les avions liés au Royaume-Uni, après des sanctions imposées par Londres à la compagnie aérienne russe Aeroflot en réaction à l’invasion russe de l’Ukraine. L’espace aérien russe est interdit à tous les avions «appartenant, loués ou exploités par une personne liée à la Grande-Bretagne» et ceux qui y sont enregistrés, a indiqué le régulateur aérien russe Rosaviatsia dans un communiqué. L’interdiction concerne également les vols de transit au-dessus du territoire russe.10h00
L’économie française est «peu exposée» à la Russie. L’économie française est «peu exposée» à la Russie, qui est «un partenaire économique secondaire», a assuré vendredi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, après l’annonce de nouvelles sanctions contre Moscou. «J’ai conscience que ces sanctions peuvent avoir un impact sur quelques entreprises françaises», a toutefois ajouté le ministre, qui s’exprimait devant la presse peu avant le début d’une réunion avec ses homologues européens à Paris, assurant par ailleurs que «les ménages français n’ont pas d’inquiétude à avoir» face à la hausse des prix de l’énergie.
Le Royaume-Uni promet à l’Ukraine de renforcer son soutien. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a promis de renforcer le soutien britannique à l’Ukraine lors d’un appel vendredi matin avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky après les attaques contre la capitale Kiev, selon Downing Street. Boris Johnson lui a assuré que «le monde est uni dans son horreur face à ce que (le président russe Vladimir) Poutine est en train de faire», et «s’est engagé à fournir un soutien supplémentaire» dans «les tout prochains jours», sans préciser la nature de celui-ci, selon un porte-parole de Downing Street.9h21
L’UE veut «couper tous les liens entre la Russie et le système financier mondial», affirme Le Maire. L’Union européenne «veut couper tous les liens entre la Russie et le système financier mondial», a affirmé vendredi le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire, après l’annonce d’une nouvelle vague de sanctions contre Moscou dans la foulée de l’invasion de l’Ukraine. «Nous voulons isoler financièrement la Russie […] Nous voulons assécher les financements» de l’économie russe, a-t-il déclaré devant la presse peu avant le début d’une réunion des ministres des Finances à Paris.9h12
Combats en cours dans le nord de la ville de Kiev. Des combats étaient en cours vendredi matin dans un quartier nord de la ville de Kiev, alors que les forces armées russes semblent resserrer l’étau autour de la capitale ukrainienne. Des échanges de tirs et des explosions ont été entendus dans le quartier d’Oblonsky, tandis que plusieurs détonations sourdes étaient aussi entendues depuis le centre-ville.
Vladimir Poutine, le menteur de Moscou. Après avoir menti au monde entier et feint la voie de la diplomatie, Vladimir Poutine a donc laissé tomber le masque qui ne lui servait plus, écrit Dov Alfon dans son édito du jour dans Libération. On s’attendait à un plan élaboré de joueur d’échecs, ce fut une frappe de voyou, venant après des mensonges tellement gros et éhontés que la victime refuse au début d’accepter la réalité.8h56
Paris étudie les demandes ukrainiennes de matériel militaire. «On ne livre pas des équipements militaires comme on livre de l’aide humanitaire, a fait valoir la ministre des Armées, Florence Parly, sur RTL. Ce sont des équipements qui sont soumis à des règles». «Nous sommes toujours en train d’étudier les demandes qui viennent de nous être faites et nous allons statuer très rapidement», a-t-elle ajouté.8h55
Les chars russes à moins de 50 kilomètres de Kiev. Les forces ukrainiennes combattent vendredi matin des unités de blindés russes dans deux localités, Dymer et Ivankiv, respectivement à 45 et 80 km au nord de Kiev, la capitale. «Les troupes aéroportées d’assaut des forces armées de l’Ukraine combattent autour des localités de Dymer et Ivankiv, où sont arrivés un grand nombre de blindés de l’ennemi», a indiqué l’armée de terre sur sa page Facebook.8h37
Paris aidera Zelensky «si nécessaire». Une exfiltration ? Une protection militaire ? Le ministre français de la Défense n’a pas donné de détails vendredi matin tout en assurant que la France ferait ce qu’il faut pour préserver la sécurité du président ukrainien.
La France et l’Otan n’enverront pas de troupes en Ukraine. Interrogée sur RTL, la ministre des Armées, Florence Parly, a mis en garde vendredi contre une escalade militaire face à la Russie qui pourrait dériver vers un conflit nucléaire. «Ce que nous faisons, c’est que nous participons à la protection des forces qui composent (l’Otan) sur le flanc est de l’Europe […] La Russie est une puissance nucléaire. Nous sommes, nous l’Otan, une Alliance nucléaire, est-ce que c’est cela que nous voulons», a-t-elle interrogé. Côté français, Emmanuel Macron a annoncé des renforts militaires en Roumanie. «Nous avons apporté une aide économique et nous allons continuer de le faire, dit-elle. […] Nous sommes aux côtés de l’Ukraine, depuis des semaines le président de la République n’a cessé de déployer des efforts pour que le conflit n’ait pas lieu», a souligné Florence Parly.
La chute de Kiev dans les heures à venir ? Selon Washington, la capitale ukrainienne pourrait tomber rapidement face à l’offensive des forces russes. Plusieurs hauts responsables américains, dont le secrétaire à la Défense Lloyd Austin, le chef d’état-major, le général Mark Milley, et le secrétaire d’Etat Antony Blinken, l’ont expliqué à des élus du Congrès lors d’une conversation téléphonique rapportée par le Washington Post. Ce pronostic n’est d’ailleurs pas nouveau : début février, les services américains de renseignements estimaient qu’en cas d’attaque à grande échelle, l’armée russe pourrait s’emparer de Kiev et renverser le président Zelensky en moins de 48 heures.8h08
Le Japon va sanctionner la Russie dans les semi-conducteurs. Tokyo a annoncé des sanctions supplémentaires contre Moscou pour son invasion de l’Ukraine, visant le secteur financier et l’exportation de composants électroniques vers la Russie. En plus de premières sanctions annoncées mercredi, les nouvelles mesures de Tokyo «comprennent le gel des actifs et la suspension de la délivrance de visas à des personnes et organisations russes», a annoncé vendredi le Premier ministre nippon Fumio Kishida, après une réunion en ligne des dirigeants des sept pays industrialisés du G7. M. Kishida a également annoncé un train de sanctions «dans le secteur financier, comme le gel d’actifs visant des institutions financières russes», ainsi que des mesures «sur les exportations vers les organisations russes liées à l’armée» et sur des «biens à usage général comme les semi-conducteurs et les articles figurant sur une liste restreinte basée sur des accords internationaux», sans donner plus de précisions dans l’immédiat.
La Russie devra «parler» à l’Ukraine «tôt ou tard». C’est ce qu’a estimé vendredi matin le président ukrainien Volodymyr Zelensky au moment où sa capitale est visée par des bombardements russes. «La Russie devra nous parler tôt ou tard. Parler de la manière dont on pourra mettre fin aux combats et arrêter l’invasion. Plus tôt cette conversation commence, et plus réduites seront les pertes pour la Russie elle-même», a déclaré M. Zelensky dans une adresse vidéo.7h37
Zelensky dénonce des attaques contre les civils. Le président ukrainien a déclaré vendredi que l’armée russe visait des zones civiles à Kiev, saluant en outre «l’héroïsme» des Ukrainiens face à l’invasion russe et assurant que ses soldats faisaient «tout leur possible» pour défendre le pays. «Cette nuit, ils ont commencé à bombarder des quartiers civils. Cela nous rappelle (l’offensive nazie) de 1941″, a dit Volodymyr Zelensky dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, prononçant cette phrase en russe à l’attention des citoyens russes.
Le blé russe acheté par Pékin met l’Australie en colère. L’Australie a reproché vendredi à la Chine d’être «la bouée de sauvetage» de la Russie, pour n’avoir pas dénoncé son invasion russe de l’Ukraine et pour sa décision «inacceptable» d’assouplir les restrictions sur les importations de blé russe. Alors que l’invasion bat son plein, provoquant des sanctions sévères de l’Occident contre le Kremlin et ses alliés, Pékin a annoncé qu’elle autoriserait désormais les importations de blé russe. «Vous n’allez pas jeter une bouée de sauvetage à la Russie au moment où ils envahissent un autre pays. C’est tout simplement inacceptable», a réprimandé le Premier ministre australien Scott Morrison.5h47
L’Ukraine dénonce les «horribles» tirs de missiles russes sur Kiev. «Des tirs horribles de missiles russes sur Kiev. La dernière fois que notre capitale a connu quelque chose de semblable, c’était en 1941 quand elle a été attaquée par l’Allemagne nazie. L’Ukraine a vaincu ce démon et vaincra aussi celui-ci», a affirmé le chef de la diplomatie Dmytro Kouleba dans un message sur son compte Twitter. La progression des forces russes fait redouter un assaut et la multiplication d’attaques ciblées sur Kiev et des cibles stratégiques et gouvernementales. Selon des sources militaires occidentales, l’armée russe se rapproche de Kiev, où un couvre-feu a été imposé, avec l’intention de «décapiter le gouvernement» ukrainien et d’y installer à la place un gouvernement favorable à Moscou.4h05
Kiev sous les bombes. Plusieurs lourdes explosions ont été entendues vers 3 h 30 dans le centre de la capitale. Il s’agirait de tirs de missiles, dont les débris auraient blessé plusieurs habitants d’un immeuble résidentiel, selon le maire. D’après le décompte d’un haut responsable américain, la Russie a tiré plus de 160 missiles depuis le début de l’offensive, seulement vingt-quatre heures plus tôt.3h45
Macron dénonce la duplicité de Poutine. Emmanuel Macron a jugé vendredi utile de «laisser ouvert le chemin» du dialogue avec Moscou pour obtenir un arrêt de son offensive en Ukraine, tout en dénonçant «la duplicité» de son homologue russe Vladimir Poutine. A l’issue d’un sommet de l’UE à Bruxelles, le président français a indiqué avoir eu jeudi un «échange franc, direct, rapide» avec son homologue russe, pour réclamer «l’arrêt des combats dans les meilleurs délais» et «lui demander de discuter» avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky «dont c’était la demande». «Je pense que c’est de ma responsabilité […] tout en condamnant, tout en sanctionnant, tout en continuant à agir, de laisser ce chemin ouvert pour que le jour où les conditions pourront être remplies, nous puissions obtenir une cessation des hostilités», a-t-il fait valoir.
Renforts militaires français en Roumanie. Emmanuel Macron a annoncé à Bruxelles que la France allait accélérer le déploiement de soldats en Roumanie dans le cadre de l’Otan, en réponse à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. «La France continuera à jouer pleinement son rôle de réassurance des alliés de l’Otan en envoyant en Estonie un nouveau contingent au sein de la présence avancée renforcée, en anticipant sa participation à la police du ciel balte dès le mois de mars, et en accélérant aussi son déploiement en Roumanie», a déclaré le président français à l’issue d’un sommet exceptionnel de l’UE à Bruxelles et à la veille d’un sommet de l’Otan consacré à la crise en Ukraine.3h07
Sanctions européennes. Lors de leur conférence de presse à l’issue du Conseil européen, à Bruxelles, Ursula von der Leyen, Emmanuel Macron et Charles Michel ont exposé la teneur des mesures retenues pour sanctionner la Russie, mais aussi le régime bélarusse, «complice de l’offensive russe» : dans le sillage des annonces américaines, la fermeture des principaux marchés de capitaux à la majorité du système bancaire russe et à de nombreuses entreprises publiques, des interdictions d’exportations technologiques (visant notamment les secteurs de l’énergie et de l’aéronautique), un accès restreint aux visas européens pour diplomates et figures des affaires, et des sanctions ciblant des membres de l’oligarchie. Macron a aussi annoncé une aide économique, financière et matérielle «sans précédent» à l’Ukraine, avant d’avoir cette conclusion : «Nous avons là la démonstration que dans les temps tragiques que nous vivons, l’Europe n’a d’autre choix que de redevenir, peut-être de devenir, une puissance.»
Le gouvernement ukrainien en sursis selon les Américains. «Je suis convaincu que Poutine veut renverser le gouvernement ukrainien» a déclaré le Secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken dans un entretien à la chaîne de télé ABC. Le site d’info Axios rapporte, lui, un récent échange entre le Secrétaire à la Défense Lloyd Austin et des élus du Congrès, où le patron du Pentagone a dit la volonté de l’administration Biden de soutenir l’Etat ukrainien tant que le gouvernement Zelensky resterait «viable». Un appui rendu compliqué par la présence des troupes russe sur le terrain, avec selon lui, des convois de chars entrés par le Belarus et désormais à seulement 30 kilomètres de Kiev.
Des «équipes de sabotage» russes à Kiev ? Dans un court message vidéo publié sur Facebook après minuit, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a révélé que des «équipes de sabotage russes» seraient entrées dans la capitale, avec, selon le renseignement, sa personne pour «cible numéro un, et ma famille en numéro deux». Il a tenu à dissiper les rumeurs suggérant qu’il aurait fui le pays : «Je reste à Kiev» a-t-il affirmé, ajoutant que sa famille était elle aussi restée en Ukraine, cachée en un lieu secret. Enfin, il a adressé à son peuple le message qu’il ne fallait pas attendre plus d’aide de l’étranger : «Nous n’avons que nos moyens propres pour nous défendre. Qui est prêt à venir se battre à nos côtés ? Honnêtement, je ne vois personne dans ce cas.» (LBT/2022)
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