PARIS, 25 JANVIER (ASPAMNEWS)–Après la demande de la junte burkinabé du retrait des troupes françaises, Paris a répondu favorablement. En effet, ce mercredi, les autorités françaises ont annoncé le retrait de leur troupes de Ouagadougou, d’ici un mois.
En effet, le Quai d’Orsay a répondu au Burkina Faso sur le départ acté de la force Sabre basée à Ouagadougou. Selon plusieurs médias, ce mercredi 25 janvier 2023, la France retirera ses troupes d’ici «un mois» sur le sol burkinabè.
«Mardi (…) « Nous avons reçu formellement la dénonciation, par le gouvernement burkinabè, de l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays. Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite. Nous respecterons les termes de cet accord en donnant suite à cette demande« , a expliqué la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères».
Rappelons qu’avant cette demande officielle de la junte, plusieurs manifestations avaient éclaté à Ouagadougou et environs pour demander le retrait des soldats françaises sur le sol burkinabé. Jusque là, la France contait un contingent d’un peu plus de 400 soldats au Burkina Faso.
Mali
Plus de neuf ans après avoir été accueillis au Mali comme des « sauveurs » face aux groupes jihadistes, les militaires français ont achevé le 15 août 2022 leur retrait du pays.
Il avait été ordonné le 17 février par le président français Emmanuel Macron, du fait de la dégradation des relations avec la junte et face à une hostilité grandissante de l’opinion publique malienne. Quelque 2.400 militaires français étaient alors déployés dans le pays.
Les colonels au pouvoir à Bamako depuis le putsch contre le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020 se sont tournés vers la Russie, allant même, selon de multiples sources, jusqu’à s’assurer les services des mercenaires de Wagner.
A l’opération Serval lancée en janvier 2013 contre les groupes jihadistes qui avaient conquis le nord du pays et menaçaient de descendre plus au sud, avait succédé en août 2014 Barkhane, visant les jihadistes disséminés dans les pays de la bande sahélo-saharienne.
La France a confirmé en novembre 2022 la fin officielle de l’opération Barkhane et s’est donné six mois pour finaliser sa nouvelle stratégie en Afrique. Elle continue à lutter dans la région contre les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique, qui étendent progressivement leurs activités vers les pays du Golfe de Guinée. En dehors du Burkina, ses militaires restent déployés au Niger et au Tchad.
Centrafrique
Quatre mois après le retrait du Mali, les 47 derniers militaires français déployés en Centrafrique ont décollé le 15 décembre 2022 de l’aéroport de Bangui. L’essentiel des 130 militaires qui composaient le contingent avait quitté le pays les semaines précédentes.
Ce retrait avait été décidé par Paris en juin 2021, face au rôle grandissant de Wagner dans ce pays, en guerre civile depuis 2013.
La France juge Bangui « complice » d’une campagne antifrançaise téléguidée par la Russie. Elle accuse les paramilitaires russes de commettre des exactions contre les civils et d’avoir instauré un régime de « prédation » des ressources de la Centrafrique.
L’ancienne puissance coloniale avait déployé en 2013 plus d’un millier de soldats en Centrafrique dans le cadre de l’opération Sangaris, avec le feu vert de l’ONU, pour y faire cesser les violences intercommunautaires. Sangaris, qui a compté jusqu’à 1.600 hommes, a duré jusqu’en 2016. (SPM/2023)
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