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ETATS-UNIS: la victoire de Biden validée par le Congrès, Trump promet une «transition ordonnée»

(ASPAMNEWS) –Après une suspension de plusieurs heures due à l’invasion du Capitole, les élus ont certifié en pleine nuit les votes des grands électeurs. Sans reconnaître sa défaite, Donald Trump a promis une «transition ordonnée».

Ils ont voulu envoyer, au plus vite, un symbole de continuité démocratique. Après un après-midi de chaos inédit au Congrès, et plus de six heures d’interruption due à l’intrusion violente de partisans de Trump au Capitole, à Washington, les élus des deux chambres ont repris mercredi soir leur séance de certification du vote du collège électoral, pour entériner définitivement la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle.

A 3h33 du matin heure locale (9h33 à Paris), la barre des 270 grands électeurs en faveur du démocrate a été officiellement franchie après la validation des résultats du Vermont. Peu après, la session conjointe du Congrès, ultime étape du complexe processus électoral prévu par la Constitution américaine, a pris fin. Epilogue d’une journée inimaginable qui a secoué la capitale fédérale américaine, sans pour autant parvenir à faire dérailler le processus.

Quelques minutes plus tard, Donald Trump, suspendu temporairement par Twitter et Facebook, a publié un bref communiqué dans lequel il semble admettre, pour la première fois, que son mandat touche à sa fin. «Même si je suis en complet désaccord avec le résultat de l’élection, et les faits me soutiennent, il y aura une transition ordonnée le 20 janvier», écrit le président sortant. «Cela représente la fin de l’un des meilleurs premiers mandats présidentiels et ce n’est que le début de notre combat pour rendre sa grandeur à l’Amérique», ajoute-t-il.

«La violence n’a jamais gagné»

A la reprise des débats au Congrès, tard mercredi, le vice-président américain avait déploré les événéments de la journée. «Nous condamnons fermement la violence qui a eu lieu ici, avait martelé Mike Pence. A ceux qui ont semé le désordre au Capitole aujourd’hui : vous n’avez pas gagné. La violence n’a jamais gagné.» Après l’intrusion des manifestants, les élus et leurs employés avaient dû être confinés, puis évacués.

Les uns après les autres, les sénateurs américains se sont succédé pour blâmer les émeutiers. A commencer par le chef de la majorité républicaine, Mitch McConnell, longtemps le plus puissant allié de Donald Trump au Congrès. Appelant les manifestants des «criminels, des brutes», il a affirmé, sans ambiguïté, que le Congrès allait «certifier le vainqueur de l’élection présidentielle 2020».

«Image indélébile»

Le chef de file des démocrates à la chambre haute Chuck Schumer a, lui, déploré que le «temple de la démocratie» ait été «profané, vandalisé». L’événement, provoqué «par les mots, les mensonges» de Donald Trump, restera «une tache sur notre pays, qui ne sera pas facilement lavée. L’image finale, terrible, indélébile du 45e président des Etats-Unis». Le républicain Mitt Romney, critique fréquent du milliardaire républicain, a abondé en son sens : «Ce qui a eu lieu aujourd’hui est une insurrection incitée par le président des Etats-Unis.»

Conséquences des violences au sein du temple législatif américain, plusieurs sénateurs, qui avaient initialement annoncé qu’ils bloqueraient la certification du vote, ont finalement rétropédalé. A l’instar de Kelly Loeffler, la sénatrice républicaine sortante de Géorgie, qui n’a pas été réélue lors d’élections partielles ce mardi. Sur la scène d’un meeting de Donald Trump lundi soir dans le Peach State, elle s’était engagée à s’opposer à la certification du vote des grands électeurs de l’Etat du Sud. Mais «les événements d’aujourd’hui» l’ont «forcée à reconsidérer» sa décision. «Trop d’Américains sont frustrés par ce qu’ils voient comme un système injuste», a-t-elle cependant affirmé, référence aux nombreuses théories du complot sur des élections «volées» et des «fraudes électorales», défendues par Trump mais sans aucun fondement.

Le sénateur du Texas Ted Cruz a, lui, maintenu son objection à la certification du vote des grands électeurs dans l’Arizona, vite douchée par une écrasante majorité de 93 voix contre 6. Dans la nuit, le sénateur du Missouri Josh Hawley, autre fidèle de Trump, s’est, lui, opposé à la certification du vote en Pennsylvanie. Un ultime effort déséspéré, également défait par la majorité des élus. (IHA/2021)

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