14 mai (ASPAMNEWS)- Et si l’origine du virus ne provenait pas d’une chauve-souris ? Le covid-19 qui a plongé le monde dans une pandémie et tué des millions de personnes pourrait bien avoir une autre origine que celle que l’on croit. Dans une lettre publiée sur la revue Sciences, un groupe de 18 scientifiques réclament une nouvelle enquête sur toutes origines possibles du coronavirus. Et exigent que les laboratoires et agences chinoises permettent des analyses indépendantes.
Le virus transmis par une chauve-souris ?
« Nous devons prendre au sérieux les hypothèses relatives à la propagation naturelle et en laboratoire jusqu’à ce que nous disposions de données suffisantes », affirment 18 scientifiques dans une lettre adressée à l’éminente revue. Rédigée sous la plume du microbiologiste David Relman de l’université de Stanford et du virologue Jesse Bloom, plusieurs scientifiques remettent en question l’origine du covid-19 rapportée par l’Organisation mondiale de la santé et la Chine.
Dans une étude conjointe, l’OMS et la Chine concluaient que c’était un virus de chauve-souris qui avait contaminé l’homme. Pour l’institution, la thèse d’un accident de laboratoire était « extrêmement improbable ». Une conclusion non justifiée scientifiquement pour les auteurs de la lettre. En effet, aucune preuve n’a été émise de cette transmission du virus à l’homme.
La thèse de l’accident de laboratoire
A l’inverse, la théorie de l’accident de labo n’a pas été étudiée sérieusement dans ce rapport. « J’étais occupé à m’occuper des conséquences de la pandémie plutôt que de son origine, mais lorsque l’OMS publie un rapport qui fait des affirmations spécieuses sur un sujet important, cela vaut la peine de s’exprimer« , estime Marc Lipsitch, épidémiologiste de l’Université de Harvard et cosignataire de la lettre.
« Une enquête digne de ce nom doit être transparente, objective, fondée sur des données, inclure une large expertise, faire l’objet d’une surveillance indépendante et être gérée de manière responsable afin de minimiser l’impact des conflits d’intérêts »
Et si c’est une possibilité à prendre en compte selon ces scientifiques, c’est parce que des expériences visant à modifier des agents pathogènes étaient en cours à l’Institut de virologie de Wuhan, principal centre chinois d’étude des virus de chauve-souris, similaires au SRAS-CoV-2. Ils réclament ainsi « une enquête digne de ce nom » fondée sur des preuves scientifiques et une surveillance indépendante de sorte à « minimiser les conflits d’intérêt.
« Les agences de santé publique et les laboratoires de recherche doivent ouvrir leurs dossiers au public. Les enquêteurs doivent documenter la véracité et la provenance des données à partir desquelles les analyses sont effectuées et les conclusions tirées », concluent-ils. Déjà fin mars,Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avait surpris tout le monde en déclarant qu’une telle investigation était nécessaire. (OPM/2021)
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