19 JUILLET (ASPAMNEWS)- Le corps serait celui d’un mineur de 13 ans signalé disparu vendredi. L’auteur présumé, «connu pour des troubles psychiatriques» et décrit comme violent et solitaire, a été tué par la police.
La victime pourrait être un adolescent de 13 ans, en fugue d’un foyer à Marseille. Un corps décapité a été découvert dimanche soir dans un appartement de Tarascon (Bouches-du-Rhône) et l’auteur présumé de cet homicide a été tué dans la nuit par un policier, a annoncé ce lundi le parquet.
«C’est dans le cadre de la disparition de ce mineur de son foyer marseillais, quelques jours auparavant, que les enquêteurs ont été amenés à s’intéresser à cet appartement», a détaillé Laurent Gumbau, le procureur de la République de cette ville de 15 000 habitants sur les bords du Rhône. Selon 20 minutes, l’adolescent se rendait chez sa mère, qui habite à proximité. Si des «traces d’érosion» – lambeaux de chair arrachés – ont été constatées sur le cadavre, notamment au niveau d’une épaule, il est «impossible dans l’état actuel des faits de confirmer l’hypothèse de l’anthropophagie», selon le procureur.Dans l’attente de l’autopsie des deux corps, un lien formel ne peut pas encore être établi entre la victime retrouvée dans l’appartement de Tarascon et le locataire de celui-ci, a insisté Laurent Gumbau.
Le corps décapité et la tête de la victime ont été découverts vers 23h30 dimanche soir, selon le procureur. D’après Europe 1, le corps sans tête a été retrouvé dans un sac, et la tête dans un seau dans la salle de bains. Des objets sataniques ont également été retrouvés sur place, selon plusieurs médias dont France Bleu. L’enquête a été confiée à la police judiciaire et l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie à la suite du tir mortel du policier.
«La noirceur personnifiée»
Après avoir pris la fuite par les toits, selon le témoignage du voisinage, le locataire de l’appartement, un homme de 32 ans «connu pour des troubles psychiatriques» et déjà condamné pour des faits de violence, a été repéré dans Tarascon trois heures plus tard et touché par le tir d’un policier, un adjoint de sécurité. A priori atteint d’une seule balle, l’homme, présenté comme l’«auteur putatif» de l’homicide sur la personne retrouvée dans son appartement, a succombé à sa blessure vers 3h30 du matin lundi, a précisé le procureur de Tarascon, en soulignant qu’«a priori il n’était pas armé» quand il a été visé.
Contacté par Libération, le responsable d’un bar-tabac du centre de Tarascon, qui connaissait l’auteur présumé «depuis de nombreuses années», décrit un homme d’une «violence extraordinaire». «C’était une bombe à retardement, qu’il fallait désamorcer en permanence», raconte le responsable, qui se dit «atterré» face au drame. «Dès qu’il entrait dans le bar, il entrait en conflit avec tout le monde, j’ai parfois dû intervenir pour éviter des bagarres, ajoute-t-il. En deux minutes, ça pouvait dégénérer, il fallait tout le temps le maîtriser. J’étais un des seuls à pouvoir le contrôler.» «Il me faisait peur, il avait un regard noir, c’était de la noirceur personnifiée. Il n’avait ni travail ni ami connu, c’était quelqu’un de seul», poursuit le commerçant, selon qui le suspect, dont les deux parents étaient décédés, venait d’être «interné» il y a quelques jours, notamment après avoir «jeté des cocktails molotov sur des passants et des voisins». (LBT/2021)
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