29 OCTOBRE (ASPAMNEWS)- Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution unanime sur le Soudan, ce jeudi 28 octobre 2021 à New York. Après plusieurs jours de discussions, la Russie et la Chine ont accepté de signer un texte amendé, définissant une position commune.
Alors qu’une grande mobilisation populaire se prépare pour samedi à Khartoum et dans plusieurs autres villes du Soudan, afin d’exiger le retour des civils au pouvoir, la diplomatie internationale est cette fois entrée en action, face au chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan, qui semble de plus en plus isolé et dont la marge de manœuvre s’est encore rétrécie ce jeudi du fait de cette résolution au Conseil de sécurité de l’ONU.
Après la suspension de l’aide financière internationale, après la condamnation en des termes sévères par l’Union africaine, le Conseil de sécurité des Nations unies a exigé, dans une déclaration laborieusement discutée mais finalement unanime, le rétablissement d’un « gouvernement de transition dirigé par des civils », exprimant sa « vive préoccupation face à la prise de pouvoir militaire ». Il a également dénoncé les arrestations et la dissolution des institutions transitoires du pays. Et de demander « un dialogue sans pré-conditions » pour résoudre la crise ouverte par le coup d’État de lundi.
Déjà, la veille, les ambassades occidentales avaient dit continuer de reconnaître Abdallah Hamdok et son cabinet comme « les dirigeants constitutionnels du gouvernement de transition ». Et ils lui avaient même rendu visite mercredi, quelques heures après l’avoir exigé des putschistes, tandis que le chef de la mission locale de l’ONU, l’Allemand Volker Perthes, avait fait plusieurs fois la navette entre lui et le général al-Burhan.
Tous les yeux sont désormais rivés sur la rue, et la mobilisation populaire de samedi. La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU définit une exigence internationale minimum, que le général soudanais peut difficilement ignorer. (SPM/2021)
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