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Restrictions agricoles dans la région des Savanes : les agriculteurs se tournent vers le soja pour faire face aux défis sécuritaires

Dans plusieurs villages de la région des Savanes, située à 600 km au nord de Lomé, une interdiction de cultiver des céréales de grande taille a récemment été imposée. Les agriculteurs sont contraints de se tourner vers d’autres cultures, notamment le soja, afin de faire face à cette nouvelle réalité.

Cette décision découle du contexte sécuritaire préoccupant dans la région des Savanes, combiné à l’approche de la saison hivernale. Les autorités ont pris la mesure de prohiber la culture des céréales telles que le mil, le sorgho et le maïs, dans les zones frontalières des préfectures de Tône, de Cinkassé, de Kpendjal, de Kpendjal Ouest, ainsi qu’à proximité des postes de contrôle des forces de défense et de sécurité, ainsi que le long des principales routes.

Selon Afreepress, cette décision a pour objectif de priver les terroristes de leurs cachettes leur permettant de perpétrer leurs méfaits, tout en facilitant le déploiement des forces de défense et de sécurité.

Outre l’interdiction de vente de carburant, la culture des céréales de grande taille est désormais proscrite. Cette situation représente une réelle épreuve pour les familles dont les moyens de subsistance dépendent exclusivement de l’agriculture.

Face à cette décision effrayante, les agriculteurs se voient contraints de réduire la taille de leurs parcelles de maïs et de se tourner vers la culture du soja et d’autres cultures moins exigeantes en termes d’apports nutritionnels. Le soja, une légumineuse riche en azote, nécessite moins d’engrais que le maïs. Ainsi, aux alentours de Kpendjal, il est rare de trouver des champs de céréales de grande taille cette saison. De nombreux agriculteurs ont pris la décision d’abandonner la culture des céréales désormais interdites pour se consacrer entièrement à la culture du soja.

En effet, le soja est largement utilisé dans l’industrie agroalimentaire et est très prisée sur le marché international. Les agriculteurs qui ont opté pour le soja espèrent ainsi compenser les pertes engendrées par l’interdiction des céréales de grande taille, tout en assurant leur subsistance et celle de leurs familles.

Les autorités togolaises, conscientes des difficultés auxquelles sont confrontés les agriculteurs, devront soutenir cette transition en offrant des formations et des conseils adaptés sur les techniques de culture du soja. Il est essentiel de garantir que les agriculteurs disposent des connaissances nécessaires pour réussir cette nouvelle orientation agricole et maximiser leurs rendements.

Bien que cette transition puisse représenter un défi, elle offre également des opportunités économiques pour les agriculteurs. La réussite de cette transition dépendra en grande partie du soutien des autorités et de l’engagement des agriculteurs à adopter de nouvelles pratiques agricoles.

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