Interview exclusif avec Santrinos Raphaël : des projets promoteurs en préparation
Dans une entrevue exclusive, nous avons eu l’opportunité de rencontrer Santrinos Raphaël, l’un des artistes les plus populaires du Togo. Il a répondu à nos questions avec sincérité et passion, partageant ses réflexions sur sa récente participation au Femua, son nouveau single à succès, sa vie d’artiste, sa vision pour l’évolution de la musique togolaise et sa vie amoureuse.
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L’amour est le thème le plus abordé dans vos chansons. Est-ce pour des raisons commerciales ou cela reflète-t-il votre sensibilité artistique ?
Depuis le début de ma carrière, j’ai découvert que les chansons d’amour ont une résonance particulière auprès du public. Chaque artiste a son domaine de prédilection où il se sent à l’aise. Pour moi, c’est l’amour, et je l’aborde avec passion dans mes chansons. Cela révèle ma sensibilité artistique et le fait que je suis profondément attaché à ce thème. Cependant, il est important de noter que dans mes albums, j’aborde également de nombreux autres sujets, car je veux offrir à mon public une variété de contenus.
Votre nouveau single « On va pas divorcer » a rencontré un succès phénoménal avec plus de 4 millions de vues sur YouTube. Quel est le secret derrière ce record ?
Je suis convaincu que c’est un gros hit. Le thème abordé dans cette chanson parle à beaucoup de personnes. Elle évoque l’importance de la communication dans les relations amoureuses, et je pense que beaucoup de gens peuvent s’identifier à ce message. En l’écoutant, les gens se disent : « ce n’est pas pour rompre, c’est pour rester ensemble. » Malheureusement, la réalité est souvent plus compliquée. Je pense que cela a joué en faveur de la popularité de la chanson.
Comment votre expérience personnelle a-t-elle influencé la création de cette chanson ?
L’idée de cette chanson m’est venue après avoir observé un couple d’amis se disputer après quatre ans de relation, et finalement décider de rompre. Cela m’a interpellé, et je me suis mis à réfléchir à la place de l’homme dans cette situation. C’est dans cette réflexion que j’ai trouvé l’inspiration pour créer « On va pas divorcer » et transformer cette situation en musique.
Que retenez-vous de votre voyage en Côte d’Ivoire où vous avez représenté votre pays le Togo au Femua ?
C’était pour moi une expérience exceptionnelle. Participer au Femua, l’un des plus grands festivals d’Afrique francophone, tout en représentant mon pays, a été un honneur. La scène était incroyable avec un public chaleureux et réceptif. Si j’ai été sélectionné pour représenter mon pays, je pense que c’est grâce au travail acharné que nous avons accompli depuis des années. Nous avons souvent été présents en Côte d’Ivoire, où ma musique est chaleureusement accueillie.
Vous avez récemment mis fin à votre contrat avec Mansa Group. Comment se déroule votre relation avec le label depuis cette séparation et quels sont vos projets pour l’avenir ?
Tout se passe bien avec Mansa Group malgré la fin de notre contrat de production. Nous collaborons toujours sur certains événements, et le label me représente encore auprès de certaines sociétés. J’ai passé cinq bonnes années avec Mansa, et je suis reconnaissant pour tout ce qu’ils ont fait pour ma carrière et la musique togolaise. Pour l’avenir, je prépare actuellement mon troisième album qui devrait sortir début 2024. J’ai également prévu des collaborations avec d’autres artistes, dont un projet avec Goulam qui sortira avant la fin de l’année.
Comment voyez-vous la scène musicale togolaise évoluer dans les années à venir ?
Je suis optimiste quant à l’avenir de la musique togolaise. Nous avons réalisé de grands progrès, avec des projets de qualité et des artistes solidaires. Je crois que l’unité qui s’est créée entre les artistes sera un facteur clé pour l’évolution de la scène musicale dans les années à venir. L’accompagnement de l’État et des sociétés privées pour le financement des projets d’artistes est également essentiel pour soutenir notre musique et lui permettre de briller davantage.
Vous êtes devenu un artiste renommé, mais comment avez-vous découvert votre talent pour la musique et qu’est-ce qui vous a poussé à poursuivre une carrière dans ce domaine ?
J’ai découvert mon talent en m’amusant avec des amis au lycée, au collège Saint-Joseph. Ils étaient rappeurs, et lors de nos rencontres, ils se livraient à des sessions de freestyle. J’ai décidé de me joindre à eux et j’ai réalisé que j’avais une certaine aisance, surtout avec les mélodies. C’est à partir de là que j’ai composé mon premier morceau intitulé « Ton numéro, » qui a été le début de mon aventure musicale. Les encouragements de ma famille et de mes amis m’ont convaincu de me lancer sérieusement dans la musique.
Comment se déroule généralement votre processus de création musicale ?
Je sais généralement ce que je veux réaliser, soit au niveau du thème de la chanson, soit en termes d’instrumentation. Je joue du piano et de la guitare, ce qui me permet de composer des mélodies. Je m’implique personnellement dans le travail de création, que ce soit en écrivant les paroles ou en participant à l’arrangement des musiques au studio.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes artistes qui souhaitent se lancer dans la musique au Togo ?
Mon conseil aux jeunes artistes serait de travailler dur, comme si tout dépendait d’eux, tout en gardant la foi en Dieu. Le travail acharné et la croyance en ses capacités sont la base de toute réussite artistique. Soyez passionnés, persévérants et ne perdez jamais de vue vos rêves.
2023, est-ce l’année de votre mariage ?
Non, je ne me marie pas en 2023. Je suis en couple, mais le mariage n’est pas prévu pour cette année. Ce sera pour bientôt, grâce à Dieu.
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