Le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, farouche opposant du président Macky Sall et candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024, a été arrêté vendredi. Après avoir été assigné à résidence, il a récemment été autorisé à quitter son domicile. Cependant, à la sortie d’une prière du vendredi, Sonko a été victime d’intimidations par la police locale, qui tentait de le filmer. Suite à cette altercation, il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, selon son avocat.
En réponse à cette arrestation, des appels à manifester ont été lancés sur les réseaux sociaux, ce qui a conduit les autorités sénégalaises à couper l’accès à internet sur les téléphones mobiles, invoquant la « diffusion de messages haineux et subversifs ». Amnesty International a dénoncé cette restriction comme une atteinte à la liberté d’information et a appelé les autorités à rétablir l’accès à internet.
Ousmane Sonko, très populaire auprès des jeunes, a connu une ascension politique fulgurante ces dernières années, passant de son poste d’inspecteur des impôts à maire de la ville de Ziguinchor, dans le sud du pays. En juin, il a été condamné à deux ans de prison pour « corruption de jeunesse ». Sonko occupe une place centrale dans la scène politique sénégalaise et continuera de susciter l’attention en vue des élections présidentielles à venir.
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