Togo : assassinat du Col Madjoulba, le Général Abalo Kadangha et plusieurs militaires devant la justice
Ce 23 octobre marque le début d’un procès historique au Togo. Le Général Abalo Kadangha, ancien chef d’État-major général des Forces armées togolaises (FAT), et plusieurs autres militaires comparaissent devant le tribunal militaire de Lomé. L’ancien homme de confiance du président Faure Gnassingbé risque plus de 20 ans de prison dans le cadre de l’affaire liée à l’assassinat du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba en mai 2020.
Le procès, qui s’ouvre plus de trois ans après le meurtre du Colonel Madjoulba, revêt une grande importance pour la recherche de la vérité sur ce crime et les circonstances entourant sa mort. Officiellement désigné sous le nom de « Affaire ministère public contre Songuine Yendoukoa et autres, » ce procès met en lumière des accusations graves, notamment la complicité d’assassinat, la complicité d’entrave au bon fonctionnement de la justice et le complot contre la sécurité intérieure de l’État.
Le Général Abalo Kadangha, qui était autrefois un homme de confiance de Faure Gnassingbé, est au centre de cette affaire et est représenté par Me Amegankpoe Yaovi, avocat au Barreau du Togo. L’ouverture du procès suscite un vif intérêt, car elle permettra enfin de faire la lumière sur l’assassinat du Colonel Bitala Madjoulba, l’ancien commandant du 1er Bataillon d’intervention rapide (1er BIR).
L’assassinat du Colonel Madjoulba en mai 2020 a été un événement tragique qui a secoué le Togo. Il a été tué dans son bureau au camp au lendemain de la cérémonie de prestation de serment de Faure Gnassingbé, suite aux élections présidentielles de février 2020. L’ouverture du procès devrait enfin permettre de déterminer les circonstances de sa mort, les auteurs et les commanditaires de ce meurtre.
L’article 664 du Code pénal togolais qualifie de complot contre la sécurité intérieure de l’État la résolution prise par plusieurs personnes en vue de déstabiliser, mettre en péril ou supprimer les institutions de la République togolaise, notamment lorsque cette résolution est concrétisée par un ou plusieurs actes matériels liés à la planification ou à l’organisation du complot. Selon cet article, le complot est passible d’une peine de vingt (20) ans de réclusion criminelle, une peine qui peut être portée au maximum en cas de participation d’une personne dépositaire de l’autorité publique.
Le procès suscite l’attention de la population togolaise, qui attend depuis longtemps des réponses sur cette affaire qui a profondément marqué le pays. L’ouverture du procès est une étape cruciale dans la quête de justice et de vérité, et elle permettra de mettre en lumière les détails entourant l’assassinat du Colonel Madjoulba.
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