TotalEnergies Mozambique LNG : des ONG exhortent les financiers à se retirer du projet gazier

Le projet d’exploitation gazière de TotalEnergies au Mozambique, à l’arrêt depuis avril 2021 en raison de circonstances exceptionnelles, suscite l’indignation de plus de 120 organisations de la société civile. Dans une lettre adressée à 28 banques et agences de crédit, ces ONG pressent les financiers du pétrolier de se retirer du projet, arguant qu’en tant que principaux soutiens financiers, ils portent une « responsabilité directe et importante dans ses graves impacts ».

Le projet Mozambique LNG, évalué à 20 milliards de dollars, envisage la production annuelle de plus de 13 millions de tonnes de gaz liquéfié. Cependant, des complications survenues en mars 2021, avec la prise de la ville de Palma par les rebelles islamistes d’Al-Shabab, ont contraint TotalEnergies à suspendre ses activités. Cette situation a conduit à des accusations pénales contre la compagnie pour « homicide involontaire et non-assistance à personne en danger ».

Bien que les autorités aient depuis repris le contrôle de la zone, les ONG maintiennent la pression, soulignant la persistance des dangers et de l’instabilité dans la région. Dans un communiqué, elles dénoncent également les « impacts humanitaires, sociaux et climatiques » du projet, exprimant des doutes quant à la redistribution des recettes potentielles aux populations locales.

TotalEnergies, quant à elle, envisage un redémarrage d’ici la fin de l’année, soulignant l’amélioration des conditions sécuritaires et des négociations en cours avec les sous-traitants. Cependant, les ONG contestent cette perspective, citant des rapports faisant état de zones où les insurgés demeurent actifs et ciblent le gouvernement mozambicain, dont les intérêts sont étroitement liés à ceux de TotalEnergies.

Alors que le gouvernement mozambicain s’impatiente pour la reprise des activités, TotalEnergies reste prudent, affirmant que si les activités reprennent, c’est dans le but d' »exécuter le projet dans son intégralité ». La controverse persiste, mettant en lumière les enjeux complexes entourant ce projet gazier et les préoccupations croissantes des organisations de la société civile. Restez informés pour les développements à venir.

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