Massacre de Shakahola au Kenya : 131 enfants identifiés par le parquet
Dans le cadre de l’enquête sur le massacre de Shakahola au Kenya, le parquet a révélé aujourd’hui qu’il avait identifié 131 enfants parmi les 428 corps déterrés depuis avril dans la forêt de Shakahola, au sud-est du pays. Ce lieu était le repaire des adeptes de l’Église internationale de Bonne Nouvelle, dirigée par le pasteur Paul Mackenzie, prônant une forme de jeûne extrême pour rejoindre Jésus.
Le procureur adjoint, Jami Yamina, a qualifié cette identification de « étape cruciale » dans l’enquête. Sur les 184 dépouilles d’enfants exhumées, les enquêteurs ont réussi à établir l’identité des deux tiers. Cependant, la tâche s’annonce ardue pour associer chaque nom aux corps présents à la morgue, étant donné que les responsables de la secte ont délibérément détruit toute documentation pouvant permettre l’identification des adeptes.
Les 66 survivants de la secte n’ont pas contesté les noms des enfants victimes lorsqu’ils leur ont été présentés, selon le procureur adjoint. Certains ont même défié la justice en demandant de « prouver qu’ils n’étaient pas au paradis ». Aux côtés du pasteur Paul Mackenzie, 28 autres accusés seront jugés dans cette affaire. La prochaine étape consistera à énoncer les charges qui leur seront reprochées, grâce à l’identification des victimes.
L’enquête a débuté en avril 2023 lors de la découverte d’un charnier dans la forêt de Shakahola, où la secte était active. Les corps déterrés ont mis en lumière les pratiques extrêmes de l’Église internationale de Bonne Nouvelle, secouant la nation kényane. Les prévenus restent actuellement en détention provisoire en attendant la suite des développements de cette affaire troublante.
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