Nouveau massacre au Burkina Faso : des dizaines de victimes dans l’est du pays
Le Burkina Faso est une fois de plus endeuillé par un massacre, cette fois dans la région de l’est du pays. Après le terrible événement du 25 février qui a coûté la vie à au moins 170 civils dans la province de Yatenga, c’est maintenant la province de la Komondjari qui est touchée, sans qu’un bilan officiel ne soit encore confirmé, mais avec des témoignages faisant état de plusieurs dizaines de victimes.
Selon les informations publiées par RFI, les nouveaux massacres se seraient produits dans les villages de Bibgou et Soualimou, situés dans la commune de Gayéri, à la frontière avec le Niger. Le média parle de « scènes insoutenables » : des cadavres jonchent le sol, hommes, femmes et enfants, tandis que des individus armés, à moto, tentent de secourir les survivants.
Comme lors des tragédies précédentes, il est difficile de déterminer avec certitude les auteurs de ces crimes : des groupes armés terroristes ou des forces de sécurité burkinabè. Des habitants réfugiés à Fada N’gourma, capitale de la province voisine, pointent du doigt le nouveau Bataillon d’intervention rapide (BIR) comme étant responsable de ces atrocités. Ce BIR, mis en place récemment par le capitaine Ibrahim Traoré, aurait été déployé à Gayéri il y a deux semaines.
Les rescapés rapportent que les membres du BIR ont attaqué les villages sous prétexte que les habitants refusaient de rejoindre les rangs des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), des supplétifs de l’armée. Ils auraient considéré les villageois comme des complices des groupes armés, entraînant ces représailles meurtrières.
La situation sécuritaire au Burkina Faso reste préoccupante, notamment dans les régions nord, centre-nord, Boucle du Mouhoun et de l’est, où l’insécurité règne en maître.
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