La scène politique malgache connaît un nouveau bouleversement avec la destitution de Christine Razanamahasoa, ancienne soutien du président Andry Rajoelina et figure de proue de l’opposition. La Haute cour constitutionnelle a décidé de la démettre de ses fonctions de députée, arguant qu’elle avait enfreint de manière flagrante la ligne politique de son parti, et par conséquent, celle de la présidence de l’Assemblée.
Cette décision, rendue publique le 28 mars, intervient suite aux prises de position publiques de Razanamahasoa, qui, notamment lors de l’élection présidentielle de novembre, avait appelé à la suspension du scrutin, dénonçant un climat politique tendu et des conditions peu propices à une élection libre et juste. Ces déclarations ont mis en évidence les divergences politiques grandissantes au sein du pays.
Ancienne magistrate et première femme à présider l’Assemblée nationale en 2014, Razanamahasoa avait déjà exprimé des critiques sévères sur la situation politique de Madagascar, déclarant que le pays était en crise et que le peuple souffrait. Ses prises de position courageuses l’ont conduite à être considérée comme une voix majeure de l’opposition, ce qui a finalement entraîné sa destitution.
Cette décision soulève des questions sur l’avenir politique du pays et sur la capacité du gouvernement à gérer les divergences au sein de ses propres rangs. Alors que Madagascar cherche à consolider sa démocratie, cette destitution met en lumière les tensions et les divisions persistantes au sein de la classe politique malgache.
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