Le ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso a annoncé, dans un communiqué daté du 16 avril 2024, que trois diplomates français ont été déclarés persona non grata sur le territoire burkinabè pour « activités subversives. » Parmi eux, figurent deux conseillers politiques à l’ambassade de France à Ouagadougou. Ces diplomates ont été priés de quitter le pays dans les 48 heures, précise cette note adressée à l’ambassade française.
Les raisons de cette expulsion sont méconnues. Selon RFI, dans le cadre de leurs activités, ces diplomates auraient rencontré des organisations de la société civile et des médias burkinabè qui, selon une source, ne partagent pas la vision de la junte.
Réaction de la France
Le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine a réagi :
La France regrette la décision prise par le Burkina Faso de procéder à l’expulsion de diplomates et personnels français dont certains étaient affectés à l’ambassade de France au Burkina Faso. Nous rejetons les accusations infondées portées par les autorités burkinabè à l’encontre de nos agents.
Christophe Lemoine
Quatre autres fonctionnaires français, faut-il le rappeler, sont toujours en résidence surveillée dans le pays depuis plus de quatre mois. Ils avaient été arrêtés le 1er décembre 2023. Présentés par les autorités burkinabè comme des agents de renseignement, ils sont mis en examen et incarcérés.
Depuis que les militaires ont pris le pouvoir en septembre 2022, les relations entre Ouagadougou et Paris se sont détériorées, et ces récentes situations pourraient encore aggraver la crise entre les deux nations.
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