Mali : la junte dissout un autre mouvement
Après la suspension des activités des partis politiques et des organisations de la société civile, les autorités de la transition au Mali ont décidé de dissoudre la coordination des organisations de l’appel du 20 février pour sauver le Mali, ce mercredi 17 avril 2024.
Pour justifier cette décision, les militaires pointent des agissements de nature à troubler l’ordre public et qui portent atteinte à la souveraineté de l’État.
Pour cette plateforme citoyenne qui a toujours réclamé le retour à l’ordre constitutionnel, cette dissolution est considérée comme une nouvelle restriction des libertés.
» C’est un aveu d’échec de la junte qui n’a aucune autre option que de dissoudre. Est-ce quand on dissous, on dissous également les idées, on empêche les gens de réfléchir, est-ce que les hommes ne peuvent pas se trouver des endroits et agir? Nous ne sommes pas des putschistes mais nous sommes obligés de sauver notre pays et de créer les conditions pour que la démocratie prime sur la dictature, et c’est ce qui est consacré dans la constitution de 1992, y compris celle tripatouiller de 2023″, a expliqué Ismaël Sako, l’un des responsables du mouvement du 20 février avant d’ajouter que « la junte ne peut pas adopter des lois et continuer à les violer.C’est notre rôle le contre pouvoir. C’est notre rôle de créer ce qu’on appelle des leviers pour que la population soit dans l’éveil de conscience et c’est l’une des missions des acteurs politiques ».
Il est à noter que Ismaël Sako est également le chef de file du parti PSDA au Mali.
La rédaction
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