La phase finale du dialogue inter-Maliens a été lancée ce lundi 6 mai à Bamako, marquant une étape cruciale dans les efforts pour restaurer la paix dans le pays. Depuis la mi-avril, des discussions ont eu lieu à travers les communes, les régions et les consulats du Mali dans le cadre de ce processus voulu par les autorités de transition.
C’est au Centre international de conférence de Bamako que le président de transition, le colonel Assimi Goïta, a ouvert les travaux. Ce dialogue, qualifié de processus 100 % national, vise à différencier des précédentes initiatives internationales telles que l’accord de paix de 2015, négocié avec des groupes armés du Nord sous médiation étrangère.
Le président malien de transition a souligné la nécessité de reprendre en main le destin du pays, déplorant l’impact négatif des solutions proposées par la communauté internationale sur la situation sécuritaire. Il a exprimé la détermination du peuple malien à reconquérir son territoire, faisant allusion à la récente victoire militaire à Kidal.
Ce dialogue se déroule avec la participation de 3 000 représentants de diverses régions, mais il est notable que les rebelles du Nord ainsi que les groupes jihadistes sont exclus des discussions. De même, la plupart des partis politiques maliens, dont les activités ont été suspendues le mois dernier, ont choisi de boycotter cet événement.
La prolongation de la transition, bien que n’étant pas l’objectif officiel du dialogue, émerge comme une recommandation majeure durant les étapes précédentes du processus. Beaucoup y voient un enjeu crucial pour l’avenir politique du pays.
Les recommandations issues de cette phase finale seront présentées par le comité de pilotage à l’issue de cette semaine de discussions, avec pour objectif de guider les actions futures vers une restauration effective de la paix et de la réconciliation nationale, dans un esprit de franchise et de patriotisme.
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