Mercredi, les Sud-Africains se sont rendus en masse aux urnes pour élire leurs représentants à l’Assemblée nationale et aux assemblées législatives provinciales, dans un scrutin marqué par des enjeux politiques de grande envergure.
Ramaphosa optimiste pour l’ANC
Le président Cyril Ramaphosa, leader de l’African national congress (ANC), a exprimé sa confiance quant à la victoire de son parti. Votant dans une école de Soweto, il a déclaré que l’ANC avait mené une campagne électorale efficace, expliquant ses politiques et mobilisant les électeurs hésitants.
Sous ma direction, l’ANC a conduit une campagne exemplaire. Nous avons parcouru le pays pour rencontrer nos concitoyens et encourager la participation. Le peuple sud-africain offrira à l’ANC une majorité solide aujourd’hui. Je n’ai aucun doute là-dessus.
Cyril Ramaphosa
Une concurrence féroce
Cependant, l’ANC doit affronter une opposition déterminée. L’Alliance démocratique, principal parti d’opposition, les Combattants de la liberté économique, et l’uMkhonto we Sizwe, récemment formés, se battent pour affaiblir la position dominante de l’ANC. Les sondages d’opinion prévoient pour la première fois depuis 1994 une baisse de la majorité parlementaire de l’ANC en dessous de 50%.
Un enjeu de taille pour 27,8 millions d’électeurs
Avec un nombre record de 27,8 millions d’électeurs inscrits, le scrutin s’est déroulé dans 23 292 bureaux de vote à travers le pays, mis en place par la Commission électorale indépendante. Le vote s’est clos à 21 heures (19 heures GMT), entamant alors le processus de décompte des voix.
L’ANC, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, est accusé par l’opposition de ne pas avoir su relever les nombreux défis auxquels le pays fait face : corruption généralisée, chômage élevé, taux de criminalité record, augmentation du coût de la vie et services publics défaillants. Ces problèmes sont au cœur des critiques et de la campagne des partis adverses.
Les résultats de ces élections détermineront non seulement le futur politique de l’ANC et de Cyril Ramaphosa, mais aussi l’orientation de l’Afrique du Sud face à ses défis socio-économiques. Le décompte des voix révèlera si l’optimisme de Ramaphosa était justifié ou si les critiques de l’opposition auront trouvé un écho suffisant pour changer la donne.
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