Pétrole nigérien : la justice béninoise condamne trois ressortissants nigériens

Les tensions entre le Bénin et le Niger s’intensifient. Les autorités béninoises, par l’intermédiaire de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), ont condamné trois citoyens nigériens arrêtés récemment au terminal pétrolier de Sèmè-Podji.

Ce jugement, rendu le 17 juin, aggrave les relations déjà tendues entre les deux pays voisins, particulièrement depuis le coup d’Etat au Niger.

Condamnations et accusations

Trois Nigériens ont été condamnés à 18 mois de prison avec sursis après un procès marqué par des débats houleux. Ils faisaient partie des cinq personnes arrêtées le 9 juin par la police béninoise lors du chargement de pétrole nigérien au port de Sèmé-Kpodji. Le procureur général de la CRIET les a accusés de s’être introduits « frauduleusement » sur le site, les soupçonnant d’être des agents du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), au pouvoir au Niger après le coup d’État.

Détention et accusations supplémentaires

Outre les 18 mois de prison avec sursis, le parquet a requalifié les accusations contre Hadiza Moumouni, directrice générale adjointe de Wapco Niger, pour complicité d’utilisation de fausses attestations. Le ministère public a souligné que les informations mentionnées sur les badges utilisés par les accusés seraient contrefaites, ajoutant une nouvelle dimension à cette affaire déjà complexe.

Un contexte de tensions régionales

Les relations entre le Niger et le Bénin sont tendues depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier, entraînant la fermeture de la frontière commune en raison des sanctions imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Le Niger accuse le Bénin d’héberger des bases militaires étrangères sur son territoire, accusation démentie par les autorités béninoises et françaises dans des déclarations récentes.

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