Les manifestations contre la hausse des impôts au Kenya ont tourné au drame, le 25 juin 2024, avec la mort de cinq personnes et des dizaines de blessés à Nairobi. Ce soulèvement, déclenché par l’inflation et les augmentations fiscales, a exacerbé les tensions entre les citoyens et le gouvernement.
La colère des manifestants s’est heurtée à une répression brutale des forces de l’ordre, qui ont utilisé gaz lacrymogènes, canons à eau et balles réelles pour disperser les foules. Des ONG, telles qu’Amnesty International Kenya, ont dénoncé l’utilisation disproportionnée de la force, rapportant la mort de cinq personnes et des dizaines de blessés.
Les scènes de violence à Nairobi ont rapidement attiré l’attention internationale. La Maison Blanche a exhorté au calme, tandis que des pays comme le Canada, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont exprimé leur inquiétude face aux images de chaos devant le Parlement kenyan.
Malgré une forte présence policière, les manifestations se sont propagées dans plusieurs villes kenyanes, notamment Mombasa et Kisumu. Les jeunes, en première ligne des protestations, exprimaient leur frustration face à une crise économique persistante et des taxes jugées insoutenables.
Droits de l’Homme en péril
Les violences policières et les enlèvements de manifestants par des policiers en civil ont été fortement condamnés par les organismes de défense des droits de l’homme. La Commission kényane des droits de l’homme a exigé la libération immédiate des manifestants arrêtés, soulignant une grave atteinte aux libertés fondamentales.
Le Kenya, en proie à une crise économique sévère, tente de stabiliser ses finances en augmentant les taxes. Cependant, cette stratégie risque d’aggraver la situation pour les citoyens, déjà confrontés à une inflation galopante et un chômage élevé. Le gouvernement, à court de liquidités, a récemment annulé certaines augmentations d’impôts, mais d’autres mesures fiscales restent en vigueur, notamment sur le carburant et les exportations.
Face à cette crise, la coalition d’opposition Azimio a appelé à une solution politique immédiate. Les leaders mondiaux sont également sollicités pour intervenir et aider à mettre fin aux violences, tout en promouvant des réformes économiques durables.
Avec ApaNews
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