La nouvelle année académique a démarré le lundi 16 septembre au Togo, avec plus de trois millions d’élèves reprenant le chemin des classes à travers tout le pays.
Le gouvernement, engagé dans une profonde réforme du secteur éducatif, a établi sept axes prioritaires pour cette année, visant à moderniser et rendre plus performant le système d’enseignement togolais.
Les écoles-projets au cœur des réformes
L’un des axes principaux concerne le développement des « écoles-projets ». Chaque établissement est désormais tenu de concevoir et réaliser un projet éducatif en lien avec les compétences enseignées. Parmi les initiatives suggérées, on retrouve l’installation de systèmes d’énergie solaire pour l’éclairage, la fabrication de filtres à eau ou encore la création de jardins potagers. Ces projets seront soutenus par un accompagnement matériel et des ressources pédagogiques.
Meilleure gestion du personnel éducatif
La gestion optimisée du personnel enseignant et administratif constitue un autre objectif majeur. Le gouvernement compte sur la numérisation des outils de gestion pour suivre plus efficacement les affectations et allocations des enseignants. Des équipes d’encadrement seront également déployées dans toutes les zones pédagogiques pour améliorer le suivi et limiter les interruptions dans l’apprentissage des élèves.
Formation et recrutement de nouveaux enseignants
Afin de pallier le manque d’enseignants, le recrutement et la formation des élèves-professeurs se poursuivront, avec une nouvelle vague d’enrôlement prévue en décembre 2024. Le gouvernement entend ainsi réduire à zéro le déficit actuel d’enseignants, estimé à 7 %.
Un système d’évaluation renforcé
Un dispositif d’évaluation sera instauré pour mieux cerner les besoins éducatifs et affiner les stratégies pédagogiques. Ce système inclura des outils tels que la notation par notion, la fiche de performance des élèves, et un fichier d’immatriculation des apprenants. Cette démarche vise à améliorer la gestion et le suivi des parcours scolaires.
Formation continue et digitalisation
La formation continue des enseignants sera renforcée, notamment grâce à la digitalisation. Un plan directeur sera mis en place pour adapter les formations aux besoins des enseignants et des élèves. Le but est de mieux outiller les enseignants tout en modernisant les méthodes pédagogiques.
Collaboration avec les acteurs locaux et partenaires
Le gouvernement prévoit également d’intensifier la collaboration avec les acteurs locaux et les partenaires éducatifs. Des échanges réguliers entre le ministère, les directions régionales et les autorités locales seront encouragés pour faciliter la mise en œuvre des projets éducatifs. Une attention particulière sera portée sur l’accès aux infrastructures de transport pour relier les zones rurales, ainsi que sur la sécurisation des terrains pour la construction d’établissements.
Mise en œuvre des orientations de 2023-2024
La dernière priorité consiste à concrétiser les dix orientations établies pour l’année scolaire précédente. Parmi elles, la distribution des manuels scolaires pour les classes du préscolaire et du primaire, ainsi que l’intégration des Conseillers principaux d’éducation (CPE), formés pour veiller à la discipline et à l’accompagnement des élèves.
Le ministre des Enseignements primaire, secondaire et technique, Dodzi Kokoroko, a exprimé sa confiance quant à la réussite de ces réformes, affirmant qu’elles permettront de répondre aux attentes de la population tout en intégrant les exigences de développement durable et de citoyenneté.
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