Une semaine après les violentes attaques jihadistes ayant frappé Bamako, le chef de la junte malienne, Assimi Goïta, a convoqué les hauts responsables militaires pour ajuster la stratégie sécuritaire du pays.
Cette réunion, tenue le 23 septembre 2024, visait à réévaluer la menace et renforcer les dispositifs de lutte contre le terrorisme, selon un communiqué publié par la présidence.
Sans fournir de détails supplémentaires, le communiqué souligne que cette rencontre a permis de dresser un bilan des mesures de sécurité en place et d’apporter de nouvelles orientations pour améliorer la réponse militaire face aux attaques jihadistes.
Le 17 septembre, des jihadistes ont pris d’assaut l’école de la gendarmerie et l’aéroport militaire de Bamako, faisant plus de 75 morts et 250 blessés, selon des sources sécuritaires. Cette attaque meurtrière a marqué la capitale malienne, qui n’avait pas connu une telle violence depuis 2016. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a revendiqué ces opérations, affirmant que les hommes arrêtés par les autorités étaient innocents.
Ces événements surviennent alors que la junte malienne, au pouvoir depuis 2020, vantait les résultats de sa politique de rupture et ses nouveaux partenariats, assurant que ces efforts avaient inversé la tendance face à l’insécurité. Toutefois, ces attaques à Bamako et dans d’autres régions du pays mettent à mal cette rhétorique.
Les assauts jihadistes ont également eu lieu au lendemain du premier anniversaire de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois pays confrontés à une montée en puissance des groupes terroristes.
Les commentaires sont fermés.