Du 24 septembre au 4 octobre 2024, la capitale togolaise, Lomé, devient le théâtre de deux événements d’importance régionale : la 3e session extraordinaire délocalisée du Parlement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le 2e séminaire parlementaire d’orientation des députés de la 6e législature. Ces rencontres, après s’être tenues à Abuja, Banjul et Conakry, réunissent cette fois les parlementaires ouest-africains à Lomé pour une semaine d’échanges cruciaux.
Ces sessions délocalisées visent à rapprocher les parlementaires des populations, un des objectifs clés pour les responsables du parlement de la CEDEAO. Elles permettent de mieux comprendre les aspirations des citoyens et de renforcer le rôle de l’institution dans la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance au sein de l’espace communautaire.
Lors de la cérémonie d’ouverture, qui s’est déroulée le 24 septembre, la présidente du Parlement de la CEDEAO, Hadja Mémounatou Ibrahima, a mis en lumière les défis actuels auxquels fait face la sous-région. Parmi ceux-ci, elle a cité le terrorisme, l’extrémisme violent, les catastrophes naturelles telles que les inondations, et l’immigration clandestine, qui affectent gravement les forces de défense et les populations civiles.
Elle a également rendu un hommage appuyé au président togolais, Faure Gnassingbé, pour son soutien constant au parlement communautaire, louant sa diplomatie de paix dans la région. Selon Hadja Mémounatou, après 50 ans d’existence, la CEDEAO doit accélérer les réformes pour répondre aux défis multiformes, tout en consolidant les principes de démocratie et de bonne gouvernance.
Le président de l’Assemblée nationale togolaise, Sevon-Tépé Kodjo Adédzé, a, quant à lui, souligné l’importance de l’intégration régionale. Il a affirmé que la CEDEAO doit être un cadre de prospérité pour les générations futures, basé sur la responsabilité partagée et le respect mutuel entre les États membres.
Au cours de cette session, plusieurs points essentiels seront abordés, dont l’examen et l’adoption du budget 2025 du Parlement de la CEDEAO, ainsi que des questions telles que la pérennité financière de l’institution, l’inclusion économique des femmes, et la modernisation des procédures parlementaires.
Ces discussions s’inscrivent dans le cadre de la Vision 2050 de la CEDEAO, qui aspire à une Afrique de l’Ouest unie, prospère et pacifique. Ce rôle stratégique du Parlement dans la promotion de la paix, de la sécurité et de l’intégration économique régionale sera au cœur des travaux, avec en point d’orgue l’adoption du budget pour la période 2025-2027.
La rédaction
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