La Fédération internationale de football association (FIFA) a pris des mesures contre Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), en l’interdisant d’assister aux matchs des sélections nationales du Cameroun pour une durée de six mois.
Cette sanction découle de son comportement lors du match des huitièmes de finale de la Coupe du monde féminine U20 entre le Cameroun et le Brésil, disputé le 11 septembre dernier en Colombie.
Selon la FIFA, Eto’o aurait exercé des pressions sur les officiels du match, contestant notamment un penalty accordé aux Brésiliennes qui a mené à leur égalisation. Le match s’est terminé par une victoire du Brésil (3-1) après prolongation, éliminant ainsi les Camerounaises de la compétition. Ce comportement, jugé contraire aux principes du fair-play par la FIFA, a conduit à la suspension d’Eto’o.
Cependant, cette interdiction ne concerne pas ses fonctions à la tête de la Fecafoot. Samuel Eto’o peut donc continuer à exercer son rôle de président, mais il est privé d’accès aux matchs des sélections camerounaises pour la durée de la sanction.
Ce n’est pas la première fois que Samuel Eto’o est sous le coup d’une décision disciplinaire. En juillet 2024, la Confédération africaine de football (CAF) l’avait condamné à une amende de 200 000 dollars pour un contrat avec une société de paris sportifs, une décision contre laquelle il a fait appel. Par ailleurs, des accusations de manipulation de matchs pesaient sur lui concernant la montée en première division du club Victoria United en 2023, mais il avait été disculpé en juillet 2024.
Un autre volet de l’actualité autour de Samuel Eto’o concerne ses relations avec le ministre camerounais des Sports, Narcisse Mouelle Kombi. Après une période de tensions depuis la nomination de Marc Brys Brice à la tête des Lions indomptables en mars, les deux personnalités semblaient avoir fait la paix lors de la finale de la Coupe du Cameroun, le 29 septembre dernier. Des images les montrant échangeant cordialement avaient circulé dans les médias, alimentant des spéculations sur une réconciliation. Toutefois, le lendemain, Eto’o a présidé une réunion à Douala pour préparer le match Cameroun-Kenya, comptant pour les éliminatoires de la CAN 2025, sans la présence du ministre ni de l’Office national des infrastructures sportives, bien qu’ils aient été invités.
Ainsi, entre les sanctions sportives et les relations institutionnelles complexes, la situation de Samuel Eto’o au sein du football camerounais reste sous le feu des projecteurs.
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