Alors que l’élection présidentielle au Ghana approche à grands pas, les relations entre la Commission électorale et le Congrès démocratique national (NDC), principal parti d’opposition, se tendent davantage.
Le NDC réclame un audit indépendant du fichier électoral, une demande qui fait suite à une manifestation organisée il y a deux semaines. Cependant, la Commission électorale persiste dans son refus d’accéder à cette requête, justifiant sa position lors d’une réunion exceptionnelle tenue le 1ᵉʳ octobre avec l’ensemble des partis politiques, sous l’œil des médias.
Jean Mensa, présidente de la Commission électorale, a affirmé avec fermeté qu’il n’y avait rien à cacher dans leur gestion des élections. « Nous avons commis quelques erreurs, mais nous avons fait preuve de transparence et fourni toutes les preuves nécessaires », a-t-elle déclaré devant une dizaine de partis présents.
Selon elle, les irrégularités relevées par le NDC, notamment le transfert illégal de milliers d’électeurs vers d’autres bureaux de vote, concernaient uniquement le fichier électoral provisoire. Elle a précisé que toutes les anomalies avaient été corrigées dans la version définitive du fichier, affirmant que la demande d’audit était prématurée.
Malgré ces explications, le NDC reste méfiant. Omane Boama, directeur de campagne du parti, estime que les préoccupations vont au-delà du fichier électoral. Il s’inquiète du risque de voir de nouvelles manipulations se produire en novembre, comme cela a été observé avec les transferts d’électeurs. Selon lui, un audit du système informatique de la Commission, qui aurait permis ces anomalies, est indispensable.
Cette prise de position du NDC a provoqué de vives réactions, notamment de la part du parti au pouvoir, présent lors de la réunion. De son côté, la Commission Electorale s’est engagée à publier un fichier électoral corrigé dans un délai de deux semaines.
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