Le président français Emmanuel Macron est arrivé lundi à Rabat pour une visite d’État au Maroc, marquant une étape importante dans le rétablissement des liens entre les deux nations, mis à mal ces dernières années. À l’aéroport de Rabat-Salé, il a été accueilli en grande pompe par le roi Mohammed VI, qui l’a salué avec une poignée de main chaleureuse. Le roi, vêtu d’un costume sombre, était accompagné de ses fils, le prince héritier Moulay Hassan et le prince Moulay Rachid, tandis que la fanfare de la garde royale jouait en hommage et que 21 coups de canon étaient tirés.Le président Macron, accompagné de son épouse Brigitte et d’une importante délégation comprenant neuf ministres, des chefs d’entreprise, des intellectuels et des personnalités du monde artistique, a ensuite rejoint le palais royal avec le monarque. Les rues de Rabat, décorées aux couleurs de la France, étaient bordées de foules venues assister au passage du cortège.Une cérémonie solennelle d’accueil sur la place du Mechouar a précédé un tête-à-tête entre les deux chefs d’État, suivi par la signature de plusieurs accords dans les domaines de l’énergie, de l’eau, de l’éducation et de la sécurité intérieure. Selon le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, cette visite vise non seulement à « refonder » la relation entre les deux pays mais aussi à « se projeter dans les décennies à venir », avec des ambitions élevées.Parmi les sujets sensibles abordés, la question de l’immigration occupe une place centrale, alors que le gouvernement français souhaite renforcer la coopération pour une gestion commune. Les discussions incluent également des contentieux passés, comme les soupçons d’écoutes téléphoniques visant Emmanuel Macron, ainsi que la réduction par deux du nombre de visas accordés aux Marocains en 2021-2022, une mesure prise pour inciter Rabat à faciliter le retour de ses ressortissants en situation irrégulière.La délégation ministérielle française comprend, entre autres, Bruno Retailleau (Intérieur), Antoine Armand (Économie), Anne Genetet (Éducation nationale) et Rachida Dati (Culture), cette dernière étant d’origine marocaine. Ces échanges marquent une nouvelle étape pour le partenariat franco-marocain, qui espère ainsi tourner la page des différends récents et renforcer ses bases pour l’avenir.
La rédaction
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