Pascal Affi N’Guessan investi candidat du FPI pour la présidentielle ivoirienne de 2025 : Promesse de rupture et tensions internes
Lors du cinquième congrès du Front populaire ivoirien (FPI), tenu les 8 et 9 novembre à Yamoussoukro, Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre sous Laurent Gbagbo, a été officiellement investi candidat du parti pour la présidentielle de 2025. Reconduit à la tête de la formation politique avec plus de 99 % des voix, Affi N’Guessan se prépare à briguer, une nouvelle fois, la magistrature suprême après sa défaite en 2020.Devant une assemblée de militants fervents, Affi N’Guessan a réaffirmé sa volonté d’offrir aux Ivoiriens une gouvernance différente de celle de l’actuel président Alassane Ouattara. « Nous devons tourner la page et offrir un nouvel espoir à notre nation, » a-t-il déclaré. « La rupture que nous proposons vise à instaurer une Côte d’Ivoire plus juste, démocratique, et prospère. »Ce discours de « rupture » traduit le désir du FPI de marquer une nette distinction entre le passé et l’avenir. Pascal Affi N’Guessan s’est engagé à œuvrer pour des réformes majeures, susceptibles de donner un nouveau souffle à la gouvernance du pays.Le congrès a également mis en lumière des tensions profondes qui divisent le parti. Au terme de l’événement, les membres ont décidé de suspendre deux figures clés, Dagbo Godé Pierre et Sangaré Issiaka, pour une durée de cinq ans. Diabaté Beh et d’autres membres ont également écopé de suspensions de trois ans, indiquant des divergences internes significatives.Ces suspensions s’inscrivent dans un climat d’accusations mutuelles et de contestations au sein du parti, alors que certains membres contestent la direction actuelle et appellent à des réformes profondes au sein du FPI.Pascal Affi N’Guessan devra désormais rassembler les membres de son parti et affronter ses adversaires dans une campagne qui s’annonce complexe. Face à un parti divisé et à un électorat ivoirien de plus en plus exigeant, il lui faudra prouver que le FPI est prêt à tourner la page des querelles internes pour présenter un projet solide pour 2025.
La rédaction