Alpha Condé : nouvelles accusations de trahison et complicité de détention d’armes
L’ancien président guinéen en exil en Turquie, Alpha Condé, fait face à de nouvelles poursuites judiciaires qui s’ajoutent aux accusations antérieures. Lundi, le ministère de la Justice a annoncé de nouveaux chefs d’accusation, dont la trahison, l’association de malfaiteurs, et la complicité de détention illicite d’armes et munitions.
Le Garde des Sceaux, Alphonse Charles Wright, a déclaré dans une lettre adressée au procureur général près la Cour d’appel de Conakry que ces charges découlent d’une opération d’infiltration initiée par le Parquet général. Selon le ministre, Alpha Condé aurait planifié l’acquisition d’armes, de munitions, et de matériels connexes dans le dessein de les utiliser « contre les intérêts fondamentaux de la nation. »
Ces nouvelles accusations s’ajoutent aux poursuites déjà engagées à l’encontre de l’ex-président depuis son renversement par un coup d’État militaire en 2021. Il faisait déjà l’objet d’accusations telles que la corruption, l’enlèvement, l’assassinat, et la torture, liées à des actes présumés commis pendant son mandat présidentiel.
Fodé Moussa Mara, également connu sous le nom de « général El Sisi » et militant actif du parti RPG fondé par Alpha Condé, est également visé par ces nouvelles poursuites. Il a été arrêté le week-end dernier, mais aucune information n’a été fournie sur la nature, la quantité, ou la provenance éventuelle des armes mentionnées dans les accusations.
Le ministre Wright n’a pas répondu aux sollicitations de RFI, laissant certaines questions en suspens, notamment sur l’état actuel de possession des armes incriminées. L’affaire soulève des préoccupations quant à la stabilité politique et à la sécurité nationale en Guinée, ajoutant une nouvelle dimension aux défis judiciaires auxquels Alpha Condé doit faire face.
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