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Retour en piste électorale pour Ousmane Sonko : le tribunal de Dakar ordonne sa réintégration

Le tribunal de grande instance de Dakar a ordonné la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales. Cette décision pourrait redonner vie à la candidature de l’opposant emprisonné à la présidentielle de février 2024.

Contredisant la décision initiale de le radier, le tribunal de Dakar a confirmé un jugement d’octobre, précédemment annulé par la Cour suprême mi-novembre. La motivation du tribunal repose sur une erreur administrative dans la notification de la radiation des listes électorales, rendant cette décision nulle.

L’opposant, condamné à deux ans de prison en juin dans une affaire de mœurs, avait été exclu des listes électorales. Cependant, le juge a souligné que l’acte de notification n’avait pas été remis à la bonne personne, une erreur qui a conduit à l’annulation de sa radiation et au rétablissement de ses droits civiques.

Ce rebondissement technique est d’une importance capitale, car être inscrit sur les listes électorales est une condition essentielle pour être candidat et éligible à la présidence. Ousmane Sonko dispose maintenant d’une fenêtre jusqu’au 26 décembre pour déposer sa candidature et obtenir les parrainages nécessaires.

Les partisans de Sonko ont salué cette décision comme une « victoire du droit et de la démocratie au Sénégal ». Toutefois, la bataille judiciaire est loin d’être terminée. Les avocats de l’État sénégalais ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel devant la Cour suprême, avec un délai de 10 jours pour le faire.

Me El Hadj Diouf, avocat de l’État, a prévenu : « Ce n’est pas la peine de crier victoire et de jubiler trop tôt. » Malgré cette réintégration, la possibilité pour Ousmane Sonko de constituer son dossier de candidature demeure incertaine, car l’administration a jusqu’à présent refusé, arguant que le jugement n’était pas définitif.

Alors que la bataille se poursuit sur le plan judiciaire, Ousmane Sonko, leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), reste emprisonné depuis fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection et atteinte à la sûreté de l’État.

L’opposant, dénonçant ces accusations comme des manœuvres pour l’écarter de la présidentielle, voit dans cette décision une lueur d’espoir pour sa participation à la course présidentielle de 2024, tandis que le gouvernement insiste sur son droit à faire appel et sur la non-suspensivité du recours. La suite de cette saga politique reste à être déterminée.

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