Le Conseil constitutionnel du Tchad a dévoilé la liste finale des candidats à l’élection présidentielle prévue pour le 6 mai prochain. Sur les vingt dossiers soumis, dix ont été validés, tandis que les dix autres ont été rejetés pour diverses raisons, suscitant des réactions mitigées au sein de la société tchadienne.
Parmi les candidats rejetés, on retrouve des personnalités politiques éminentes, dont le candidat du Groupe de concertation des acteurs politiques (Gcap), Nassour Ibrahim Koursami, dont la candidature a été refusée en raison d’irrégularités dans ses documents d’état civil. De même, Ahmat Hassaballah Soubiane, figure politique historique du pays, a vu sa candidature rejetée pour défaut d’état civil.
Ces décisions du Conseil constitutionnel ont suscité des déceptions parmi les candidats exclus, mais ont également été accueillies avec approbation par ceux dont les candidatures ont été validées, dont le président de transition Mahamat Idriss Déby, le Premier ministre Succès Masra, et l’ancien Premier ministre Albert Pahimi Padacké.
Toutefois, l’appel au boycott lancé par la plateforme de la société civile Wakit Tama a ajouté une dimension controversée à la situation électorale. Cette organisation qualifie le scrutin de « mascarade » et appelle les citoyens à boycotter les élections. Cependant, cette position est critiquée par certains acteurs politiques et syndicaux, qui estiment qu’une participation est nécessaire pour contester les résultats et dénoncer d’éventuelles fraudes.
Dans ce climat d’incertitude et de tension pré-électorale, le Tchad se prépare à une campagne électorale qui s’annonce mouvementée, avec des enjeux politiques et sociaux de taille.
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