Les rapports publiés par des organisations locales et internationales, dont Human Rights Watch et Amnesty International Kenya, révèlent une baisse des homicides commis par la police kényane en 2023 par rapport à l’année précédente. Cependant, malgré cette diminution, ces organisations dénoncent toujours l’impunité persistante entourant les actions des forces de l’ordre.
En 2023, 118 personnes ont été tuées par la police au Kenya, soit une baisse de 9,2% par rapport à l’année précédente. Les opérations de lutte contre le crime et les émeutes ont été les principaux contextes de ces homicides, selon les rapports. Les manifestations contre la vie chère et les nouvelles taxes ont également été marquées par des violences policières.
Les ONG soulignent que les policiers impliqués dans ces homicides sont rarement tenus responsables de leurs actes. De plus, les disparitions forcées, bien que moins nombreuses en 2023, demeurent un problème préoccupant, avec 10 cas enregistrés.
Depuis son accession à la présidence en 2022, le président William Ruto a promis à plusieurs reprises de mettre fin aux violences et aux pratiques illégales des forces de l’ordre. Malgré ces déclarations, des préoccupations persistent quant à la réforme réelle de la police kényane.
En effet, des allégations antérieures accusent la police d’avoir orchestré des assassinats ciblés contre des personnes enquêtant sur des violations des droits de l’homme, y compris des avocats. Bien que des mesures aient été prises pour démanteler certaines unités policières controversées, comme l’Unité des services spéciaux (SSU), l’impunité persiste dans de nombreux cas.
Les ONG et la société civile continuent d’appeler à une réforme en profondeur du système judiciaire et de la police.
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