Un contrat de construction de stations de traitement d’eau en République démocratique du Congo fait l’objet d’une vive controverse, avec des allégations de surfacturation émanant de plusieurs organisations de la société civile. Le gouvernement a engagé plus de 300 millions de dollars pour ériger un millier de ces stations à travers le pays, mais les coûts suscitent des interrogations.
Signé en 2021, le contrat prévoit la livraison de plus de 1300 stations mobiles de traitement d’eau, chacune évaluée à près de 300 000 dollars. Cependant, sur les fonds alloués en urgence, seules 241 stations ont été livrées jusqu’à présent, soulevant des préoccupations quant à la gestion des ressources.
Le coût unitaire de ces stations est au cœur des débats
Alors que l’opposant Moïse Katumbi estime le coût à 20 000 dollars par station, certaines ONG avancent un chiffre proche de 25 000 dollars. Des montants bien en deçà des 300 000 dollars stipulés dans le contrat initial.
Le ministre des Finances congolais a nié toute irrégularité dans l’utilisation des fonds, tandis que les entreprises du consortium ont justifié les coûts élevés par la nécessité de réaliser des bénéfices. Elles ont affirmé que les prix étaient basés sur la qualité des matériaux et ont été approuvés par le gouvernement.
Face à la pression de la société civile, la justice a ouvert une enquête pour faire la lumière sur cette affaire. Le pays a déjà versé près de 72 millions de dollars au consortium, comprenant des entreprises telles que Stever Construct Cameroun Sarl. Le bureau technique de contrôle a été mandaté pour collecter des données dans le cadre de cette enquête en cours.
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