Tensions électorales au Togo : députés et conseillers régionaux en lice dans un contexte politique bouillonnant
Le Togo se prépare à un moment historique alors que les électeurs se dirigent vers les urnes pour élire leurs députés ainsi que leurs conseillers régionaux pour la première fois. Cette élection, prévue pour le lundi 29 avril, survient dans un climat tendu suite à l’adoption controversée d’une nouvelle Constitution, transformant le pays en un régime parlementaire.
Depuis l’arrivée au pouvoir du président Faure Gnassingbé en 2005, succédant à son père qui a gouverné le pays pendant près de 40 ans, les tensions politiques n’ont cessé de s’intensifier. L’opposition accuse le président Gnassingbé de vouloir se maintenir au pouvoir en manipulant le processus constitutionnel.
Election de 113 députés
La tenue de ces élections est d’une importance capitale pour le peuple togolais. Les députés, élus pour un mandat de cinq ans, auront un rôle crucial dans la législation du pays. Cette fois-ci, 113 députés seront élus, par rapport aux 91 élus lors des précédentes élections en 2018. De plus, les élections régionales marquent une étape significative dans l’évolution politique du Togo, qui est divisé en cinq régions.
Le pays se trouve actuellement dans une atmosphère politique tendue, exacerbée par l’adoption rapide et controversée de la nouvelle Constitution en mars. Cette décision a déclenché des protestations massives de la part de l’opposition et de la société civile, accusant le gouvernement de coup d’État institutionnel.
L’opposition, qui avait boycotté les législatives de 2018 en raison de prétendues irrégularités, se mobilise maintenant pour affronter le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR). Leur participation active au processus électoral et leur contestation des procédures électorales témoignent de leur détermination à promouvoir le changement démocratique.
Cependant, malgré les espoirs d’alternance, les observateurs soulignent les défis auxquels l’opposition est confrontée. L’absence d’une base électorale solide et les inquiétudes concernant d’éventuelles fraudes électorales alimentent le scepticisme quant à la possibilité d’un changement politique significatif.
Selon la nouvelle Constitution
Le président de la République sera élu par les députés et les sénateurs réunis en Congrès, modifiant ainsi le processus électoral précédent où le peuple avait le pouvoir de choisir directement son président. Cette transition vers un régime parlementaire pose des questions sur la nature de la démocratie et de la représentation politique au Togo.
Les élections à venir au Togo sont cruciales pour l’avenir politique du pays. Elles offrent une opportunité unique de redéfinir le paysage politique et de renforcer la démocratie, mais les défis et les tensions persistent.
Avec ApaNews
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