Révélations sur le patrimoine caché des chefs d’Etat africains à Dubaï
Une enquête internationale de presse, baptisée « Dubaï Unlocked », dévoile l’ampleur du patrimoine immobilier des chefs d’Etat africains et de leurs proches à Dubaï. Cette fuite de données a permis à plusieurs médias, dont Le Monde en France, de découvrir les propriétaires ou occupants de centaines de milliers de propriétés dans l’émirat.
Les révélations mettent en lumière comment des personnalités gabonaises, tchadiennes et congolaises ont investi des millions d’euros dans des propriétés luxueuses à Dubaï, souvent avec des fonds d’origine douteuse. Des appartements de grand standing dans les gratte-ciel les plus prisés de la ville, des villas exceptionnelles avec terrains de golf : voilà les investissements réalisés par ces personnalités politiques, bénéficiant d’une discrétion que Dubaï offre en fermant les yeux sur l’origine des fonds.
Parmi les noms cités par Le Monde, on trouve Marie-Madeleine Mborantsuo, ancienne présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon, proche d’Omar Bongo, qui aurait acquis cinq appartements et deux villas pour six millions d’euros en 2013.
Au Congo-Brazzaville, Nathalie Boumba-Pembe, belle-fille du président Denis Sassou-Nguesso, aurait acheté une villa de 700 mètres carrés pour 3,5 millions d’euros en 2018. De même, le ministre de l’Intérieur congolais, Raymond Zéphirin Mboulou, se serait offert une villa et deux appartements en une journée, pour plus de trois millions d’euros.
Les personnalités politiques tchadiennes ne sont pas en reste : Mahamat Hissein Bourma, beau-frère de l’ancien président Idriss Déby et ancien directeur de la société des hydrocarbures du Tchad, aurait acquis cinq appartements et une immense villa à Dubaï.
Enfin, Isabel Dos Santos, fille de l’ancien président angolais, visée par des accusations de corruption, réside désormais à plein temps à Dubaï, à l’abri de toute inquiétude concernant ses activités financières.
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